La tête sous l'eau

 
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Depuis que sa sœur a disparu lors d’un spectacle, des mois auparavant, Antoine se réfugie dans les vagues. Le couple de ses parents a éclaté, son paternel ne reprend pas pied. Il est toujours isolé à l’école, dans ce petit patelin près de Saint-Malo où sa sœur était aussi si malheureuse. Et puis le téléphone sonne. Léa a été retrouvée. Après un court séjour à l’hôpital, elle revient à la maison. Mais rien n’est pareil. Il y a d’abord les parents qui décident de jouer la comédie pour ne pas la brusquer, puis son silence à elle, ses frayeurs nocturnes. Que s’est-il passé? Est-ce que la vie peut reprendre son cours?

Olivier Adam propose un roman davantage dans l’introspection que dans l’action avec La tête sous l’eau, même si le suspens qui perdure autour de la disparition de Léa crée une tension dramatique certaine. Au fil du récit, il aborde les thèmes de la famille, de la culpabilité, de la reconstruction et de la différence. Pour les lecteurs de 13 ans et plus.

Mon avis

Olivier Adam est un auteur d’expérience et cela se sent dans La tête sous l’eau, tant dans le récit que dans son rythme, sa structure. C’est l’histoire d’une disparition, mais c’est surtout l’histoire d’un retour et de ses non-dits, ce qui est mis en évidence par les courriels qui entrecoupent l’intrigue principale. Celle de Léa, démolie, qui a été séquestrée des mois, qui a vécu l’horreur, et qui revient traumatisée dans cette petite ville qu’elle a tant détestée quand ses parents y ont déménagé. Celle de sa famille aussi, qui doit vivre avec le silence, les peurs nocturnes, l’incompréhensible, le tout étant raconté par Antoine, le petit frère.

« On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. »

Ce point de vue permet une distance originale dans ce type de récit et permet d’élargir le spectre des thèmes. N’empêche que ce qui est arrivé à Léa lors de sa séquestration occupe une place importante dans le récit et j’ai été perturbée au fil de ma lecture parce que je me suis rendu compte que je voulais savoir.

De manière générale, il y a une intelligence dans cette écriture, une finesse dans la toile que tisse l’auteur autour de ses personnages et de leur façon de traverser les épreuves. On peut peut-être juste reprocher une fin un peu trop rose à ce récit. Comme si l’auteur avait voulu tous les sauver, ce qui ne semble pas cohérent avec le fil de l’intrigue et n’est, au final, pas nécessaire.  

Merci aux éditions Robert Laffont pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 11 octobre 2018.

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La tête sous l'eau
Olivier Adam
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