Un western fantasy – Coyote

 
  • Pierre-Alexandre Bonin a aimé ce livre
     
  • Partager ce billet
     
  • Fiche technique
Pierre-Alexandre Bonin a aimé ce livre
Billet rédigé par Pierre-Alexandre Bonin, libraire

Renard doit retrouver Coyote, son ancien frère d’armes, pour lui reprendre un précieux talisman et le remettre à Anna Chenko, une puissante sorcière dont sont amoureux les deux hommes. Pour y arriver, Renard va devoir s’allier à Qqova, une Apache exilée de sa tribu, et Cassidy Jackson, un jeune hors-la-loi qui rêve de faire ses preuves. Ensemble, ils devront affronter l’ancien gang de Renard, des truands, des soldats, des autochtones sur le sentier de la guerre et des forces surnaturelles qui pourraient les détruire. Ils auront besoin de tout leur talent à jouer de la gâchette, mais aussi de beaucoup de chance et d’un peu de magie s’ils veulent espérer survivre assez longtemps pour mener leur mission à bien.

Coyote est un pavé de plus de 500 pages bourré d’action et de rebondissements, qui s’adresse aux bons lecteurs de 14 ans et plus, en raison des nombreuses histoires parallèles.

Mon avis

Le western n’est pas un genre qu’on associe spontanément à la littérature québécoise, et encore moins au roman pour ados. Pourtant, Patrice Cazeault réussit à nous plonger dans l’ouest sauvage comme si on pouvait respirer l’odeur âcre de la sueur des troupeaux de bisons.

Par contre, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on a accolé « fantasy » à cette trilogie. Oui, il y a des éléments fantastiques qui sont pleinement assumés et qui font avancer l’intrigue. Mais la fantasy est régie par certains codes qu’on ne retrouve absolument pas ici. C’est encore plus frustrant quand l’une des critiques ajoutées à la quatrième de couverture compare le roman au Seigneur des anneaux. Il n’y a aucune trace d’elfes, d’orcs, de hobbits, de nains ou de dragons. On est dans un univers réaliste de la colonisation de l’Ouest, avec des références qui font hésiter entre les États-Unis et le Canada, bref, on est loin des Terres du milieu! Oui, ça peut sembler superficiel pour certains, mais pour moi, ça crée de fausses attentes chez le lecteur qui apprécie la fantasy, puisqu’on en est loin. Si on tient absolument à qualifier le type de western, « surnaturel » est une étiquette qui lui convient parfaitement.

Un autre élément qui m’a accroché durant ma lecture est les très (trop) nombreuses métaphores et comparaisons. Non seulement elles pullulent, mais la plupart sont exagérées ou pire, incompréhensibles (« Elle éclata de rire, comme une cascade de diamants qui coulerait des mains d’un esclavagiste à la gorge tranchée. ») La maison d’édition aurait dû couper à ce niveau, ce qui aurait renforcé un roman autrement captivant et très bien écrit. Elle a aussi laissé passer trop de mots qui ne fonctionnent pas dans le contexte. C’est dommage, parce que ça nuit à l’excellent travail de l’auteur.

Ceci étant dit, j’ai adoré ma lecture, une fois que je suis parvenu à passer par-dessus ces irritants. L’auteur a un véritable talent pour nous raconter des histoires et on s’attache rapidement aux personnages. On plonge littéralement dans l’ambiance des westerns à la Sergio Leone, avec Renard, le bandidos au grand cœur, Qqova, l’autochtone au caractère de feu et Cassidy Jackson, le jeune desperado à l’étoffe de leader. Mention spéciale à Jed Walker, la légende de l’Ouest, qui sert de ressort comique très efficace.

L’intrigue elle-même est captivante et menée tambour battant. Tous les éléments d’un bon western sont réunis : fusillades, attaque de train, embuscades, duels, bagarres de saloon, et plus encore. On sent que Patrice Cazeault a réfléchi à son histoire et qu’il s’amuse à mener le lecteur par le bout du nez, au gré des péripéties, rebondissements et autres trahisons qui parsèment le récit.

J’avoue qu’avant ma lecture, je connaissais l’auteur uniquement à travers son initiative du 12 août (où on achète un livre québécois, puisque c’est lui et Amélie Dubé qui en sont les idéateurs). Maintenant, non seulement j’attends Chenko (le tome 2 de la série) avec impatience, mais je vais surveiller attentivement les prochaines parutions de cet auteur à découvrir absolument!

L'avis de Geneviève

Difficile de décrire le style de ce roman ! L’auteur mise sur un mélange de western, d’aventures et de fantasy qui est somme toute assez réussi. Après quelques chapitres, toutes les bandes sont présentées et la quête se met en branle. Le trio principal constitue le plus intéressant des groupes, mais c’est Qqova qui se démarque le plus. Cette autochtone au pouvoir surnaturel fait preuve de résilience et de courage tout au long du récit. Sa force de caractère lui permet aussi d’occuper une place de plus en plus importante au fur et à mesure que les actions s’enchainent. Un des points forts du roman est sans contredit la plume de Patrick Cazeault. Les nombreuses figures de style qui se retrouvent dans les passages descriptifs expriment bien les états d’âme et les réactions des personnages. Ces phrases imagées s’intègrent efficacement au rythme rapide créé par les péripéties vécues par les protagonistes. Malgré une cinquantaine de pages de trop, Un western fantasy - Tome 1 - Coyote plaira aux lecteurs avides d’actions et d’aventures !


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Pierre-Alexandre Bonin le 14 novembre 2018.

Vous avez aimé le billet ? Procurez-vous le livre…

Un western fantasy – Coyote
Patrice Cazeault
Pierre-Alexandre Bonin a aimé ce livre
sur leslibraires.ca.
Vous avez trouvé une faute ? Oui, j'en laisse parfois passer. N'hésitez pas à me la signaler à sophiefaitparfoisdesfautes@sophielit.ca et je la corrigerai ! Merci et bonne lecture ! :-)

Ajoutez votre voix à la conversation

Nouveau commentaire

(ne sera pas affiché)
Votre commentaire :

Ce site aime la langue française, merci de ne pas trop la maltraiter dans votre commentaire.
ANTI-SPAM : Combien font 2-1, écrit en lettres ?
Réponse : (indice : entrez un chiffre inférieur à deux)
• • • •
Un western fantasy – Coyote
Patrice Cazeault