Amal vit dans un petit village du Pakistan et rêve de devenir institutrice. Toutefois, quand sa mère sombre dans la dépression après avoir mis au monde une cinquième fille, l’adolescente doit la remplacer à la maison et la colère qui gronde en elle devant cette injustice explose le jour où un homme manque de la renverser au marché. Lui répondant vertement, sans réfléchir, Amal n’est pas consciente qu’elle vient d’insulter publiquement le fils du riche propriétaire des environs.
Pour racheter sa faute, et parce que son père n’a pas les moyens de racheter sa dette même s’il le souhaite, Amal devient servante dans la maison des Khan. Loin des siens, la jeune fille devra faire appel à tout son courage pour découvrir comment survivre dans cette maison où elle est considérée comme une esclave et trouver le moyen d’obtenir justice.
Inspiré de l’histoire de Malala Yousafzai, ce récit aborde les thèmes de l’éducation des filles, de la famille et du poids des traditions ancestrales dans un Pakistan rural où les dettes se monnaient par le travail d’enfants. Accessible et évitant de sombrer dans la violence, le roman convient à tous les lecteurs, dès 10 ans.
Le courage d’Amal est un de ces récits qui ouvrent un peu plus les yeux de ses lecteurs sur les différentes réalités du monde. Ici, on est transportés au Pakistan grâce aux descriptions visuelles et olfactives d’Aïsha Saeed (et à la splendide couverture) et on découvre l’univers d’Amal qui, bien qu’assez pauvre, a eu la chance de grandir dans une famille aimante et ouverte, notamment à l’éducation des filles.
Le contraste est donc d’autant plus frappant quand elle se retrouve chez les Khan. Toutefois, plutôt que de proposer un récit plus dur avec des scènes de violence (bien souvent les enfants utilisés comme esclaves sont maltraités physiquement et torturés), l’autrice a choisi de « protéger » son héroïne en la mettant au service de la Nasreen Baji, une femme douce qui a un passé pour le moins surprenant. Elle n’est pas violentée, mais il n’en reste pas moins qu’Amal doit faire preuve de courage et de résilience face à sa nouvelle réalité, d’autant plus que son rêve est d’étudier, ce qui est impossible dans ces conditions. Si la finale est un retournement un peu facile, il n’en reste pas moins que ce livre est pertinent, pour permettre aux lecteurs de découvrir la réalité de jeunes dans d’autres coins du monde, mais aussi pour comprendre ce que doivent encore vivre certains pour avoir le privilège de s’assoir en classe.
Merci aux éditions Petit homme pour le service de presse!
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