Mumtaz a quinze ans et vit chez son grand-père, le chef d’une importante famille pakistanaise. Elle est cependant traitée comme une inférieure par sa tante, Leyla, qui lui tient rigueur de la basse extraction de sa mère, morte quelques années plus tôt tout comme le père de Mumtaz. Pour l’adolescente, la venue de son cousin Jameel, qui habite aux États-Unis, chaque été est un grand moment de joie puisque depuis leur enfance ils sont très proches. Leur monde sera pourtant chamboulé cette année-là, chacun découvrant l’amour de son côté, mais chacun étant aussi rattrapé par la tradition; en effet, la mort de leur grand-père précipite les choses et la famille leur annonce qu’ils sont promis l’un à l’autre.
C’est une plongée dans la culture pakistanaise que propose l’auteure, dix ans après avoir publié Shabanu et Havel. Elle revisite l’univers qu’elle avait créé, reprenant d’ailleurs les mêmes personnages, mais cette fois à l’heure où l’occident a une influence de plus en plus grande et où les traditions sont questionnées, mais toujours très présentes. Le tout est allégé par les références aux djinns, ces esprits des contes ancestraux, qui donnent une couleur particulière à l’ensemble.
Mon avis
L’auteure a vécu longtemps en Asie, au Pakistan et en Inde en tant que correspondante étrangère et ça se sent dans sa description détaillée du quotidien de cette famille riche tiraillée entre tradition et modernité.
Après avoir été déstabilisée dans le premier chapitre dans lequel Shabanu parle et base ses réflexions sur les aventures des deux livres parus précédemment, ce qui est plus compliqué à comprendre, le reste du récit m’a semblé très accessible et m’a plu, tant par l’écriture que par la découverte d’une autre culture.
Une belle histoire pour découvrir une autre réalité, donc!
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