Addik

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Christophe vit difficilement sa peine d’amour. Depuis que sa relation avec Kellyann a pris fin, l’adolescent n’a plus aucune envie. Il s’installe alors dans un marasme dans lequel il s’enlise de plus en plus. Même écrire ne l’intéresse plus. Pourtant, Chris a beaucoup de talent, il participe régulièrement à des rap battles et, grâce à ses performances, il commence à être reconnu. Il rêve même de composer des chansons et de produire un album. Malheureusement, sa rupture occupe maintenant toute la place et le seul moyen qu’il trouve pour l’oublier est de consommer de l’oxycodone. Toutefois, plus Christophe en consomme, plus il en a besoin. Commence alors une descente aux enfers qui causera beaucoup de dommages tant au jeune homme qu’à son entourage.

L’intrigue enfile rebondissement après rebondissement, ce qui crée un rythme rapide qui ne s’essouffle pas alors que la narration faite par le personnage principal propose une intimité intéressante. Le propos, direct, et le sujet, la consommation d’opioïdes, s’adressent davantage à des lecteurs de 16 ans et plus.

Mon avis

La recette « Tabou » est bien appliquée dans le dernier roman paru dans cette collection. Un adolescent aux prises avec une dépendance aux drogues, une séparation et une relation familiale difficile constituent un mélange connu des amateurs des éditions de Mortagne. Rien de nouveau dans la façon de présenter la problématique abordée. Les lecteurs y trouvent donc un personnage torturé qui s’enfonce de plus en plus dans une situation qui, malheureusement, touche aussi les gens qui l’entourent. La consommation d’opioïdes est loin d’être banale et les conséquences décrites dans l'histoire ne peuvent laisser indifférent. Christophe, en peine d’amour, plonge rapidement dans un tourbillon qui le mène à poser des gestes graves.

Il y a toutefois peu de passages positifs dans le récit et c’est peut-être ce point qui rend la lecture moins intéressante. L’ensemble est lourd. La lumière au bout du tunnel tarde à apparaitre et lorsqu’elle le fait, il ne reste plus que quelques pages avant la fin. Néanmoins, respectant sa formule gagnante, le roman Addik saura plaire aux fidèles lecteurs de la collection Tabou.

Merci aux éditions de Mortagne pour le service de presse!