Le molosse surgi du soleil

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Cette année, Kevin Delevan reçoit un cadeau d’anniversaire hors du commun : un Polaroïd. Toutefois, les photos qui sortent de l’appareil ne montrent pas ce qui a été photographié. On voit plutôt sur toutes les photos un étrange chien, un réel molosse, qui semble agressif. En appuyant sur le bouton de prise de vue, l'adolescent ressent de plus un frisson qui le laisse perplexe. Intrigué par cette sensation, il décide de consulter Pop Merrill, le propriétaire de l’Emporium Galorium, un cabinet de curiosités. Rapidement, Kevin et Pop réalisent que le Polaroïd présente des caractéristiques uniques et qu’une force obscure le possède. Kevin croit qu’il faut absolument détruire cet appareil, mais ce n’est pas l’avis de Pop, qui échafaude un plan machiavélique pour s’en emparer. Le molosse n’a pas dit son dernier mot…

Ce roman fantastique, dans lequel le thème de la confiance est exploité sous différents angles, offre aux lecteurs une intrigue bien ficelée. Les nombreuses métaphores enrichissent les passages descriptifs sans alourdir le texte. Par son style simple, l'histoire s’adresse à un large lectorat.

Mon avis

L’univers de Stephen King attire les lecteurs, jeunes et moins jeunes, depuis plusieurs décennies. Avec Le molosse surgi du soleil, le maitre de l’horreur propose encore une fois un roman dans lequel fantastique et réalisme sont bien dosés. La photographie, point de départ de l’histoire, nous amène dans un monde dans lequel les images jouent un rôle important. Le fameux Polaroïd pousse les personnages à prendre des décisions qui influencent leur quotidien, ce qui sert efficacement l’intrigue.

En effet, chapitre après chapitre, le mystère s'immisce tranquillement. Les protagonistes gravitent dans ce dernier en se demandant quelles sont les conséquences auxquelles ils devront faire face. Pop Merrill, le bricolo universel local, participe activement à créer des zones d’ombre. Il contribue à instaurer un suspense auquel il est difficile de s’éloigner. Fidèle à ses habitudes, l’auteur a choisi Castel Rock, une petite ville de l’Est américain comme décor. Les habitués y retrouvent donc certains personnages qui apparaissent dans des romans précédemment publiés. Après Le corps et Brume, Le molosse surgi du soleil plaira aux amateurs de fantastique!

Merci aux éditions Albin Michel pour le service de presse!