Des filles, des filles, des filles... et un garçon

Dans leur lycée de la Côte d’Azur, Anis et Léno sont inséparables et pensent qu’ils se disent tout, mais chacun cultive de son côté les secrets de son jardin. Se greffe au duo Kim, arrivée de sa Côte d’Ivoire natale avec toute la force de ses convictions, avec son besoin de conscientiser ceux qui l’entourent. Puis arrive Céleste, mystérieuse ado qui a quitté sa Bretagne pour venir aménager dans un studio chez son oncle et qui passe tous ses samedis auprès des animaux d’un refuge.

Avec ce nouveau roman réaliste, Sophie Laroche entraine son lecteur à la rencontre de quatre adolescents reliés par une amitié solide qui les aide à traverser le quotidien. Abordant les thèmes de la famille, de l’intimidation, de l’écologie et de l’engagement social, elle s’adresse à tous les publics.

L’avis de Sophie

J’aime beaucoup la plume de Sophie Laroche, qui arrive toujours à mettre en scène des ados auxquels on croit, le tout avec une constante bienveillance. Toutefois, si j’ai aimé Collé(s) paru chez Hachette, notamment à cause du ton, j’ai moins accroché ici. Peut-être parce que même si on est dans un récit tout aussi réaliste, avec des adolescents qui ont tous leur voix et leurs secrets, ici la voix de la narratrice se fait un peu trop souvent adulte quand elle fait des apartés et ça me semblait moins naturel.

On accroche grâce au suspens autour de Céleste et des raisons pour lesquelles elle est venue vivre si loin de chez elle, pour lesquelles elle veut faire profil bas à l’école, coute que coute, on s’intéresse aussi à la relation entre Anis et Léno et à leur amitié fille-garçon pas toujours évidente quand naissent les sentiments (si on pouvait les contrôler, ce serait plus facile, mais moins drôle), à l’engagement écologique de Kim qui se heurte parfois à ses autres principes, mais je suis restée un peu en retrait cette fois. En fait, mes personnages préférés ont été ceux d’Alcatraz, typique professeur de français enfermé dans ses classiques, et de Madame Tagada, professeure-documentaliste au grand cœur et aux envies littéraires plus libres. Plus manichéens, ces personnages offrent de belles scènes et servent de fil rouge quelque part à ce roman choral. Lirez-vous ?  

Merci à Fleurus pour le service de presse !