Chroniques post-apocalyptiques d'un garçon perdu

 
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  • Fiche technique
  • Titre : Chroniques post-apocalyptiques d'un garçon perdu
  • Auteur : Annie Bacon
  • ISBN : 9782897705084
  • Éditeur : Bayard Canada
  • Année de publication : 2022
  • Nombre de pages : 144 pages
  • Niveau de difficulté : débutant
  • Public cible : 11 ans et plus
  • Genres : Dystopie,
  • Mots-clés : Survie, Gang de rue, Entraide, Souvenir, Deuil
Sophie a adoré ce livre

Attention, ce livre est le troisième de la série. Commencez par le premier : Chroniques post-apocalyptiques d'une enfant sage

Hatim était creux sous terre lorsque l’explosion a eu lieu. Occupé à faire la fête avec sa gang, loin des siens et surtout loin de son petit frère. Depuis, il essaie d’oublier, se perdant dans les délires de domination du monde de son groupe. Mais quand une silhouette apparait près du skateparc et ramène avec elle le fantôme de son petit frère, Hatim comprend qu’il ne peut pas juste fuir. S’il veut survivre dans ce monde vidé de ses habitants, il doit trouver sa propre voie.

Troisième tome des Chroniques post-apocalyptiques, ce livre met en scène un adolescent envahi par le deuil et déchiré entre le désir de faire partie d’un gang, même s’il n’adhère plus à ses valeurs, et celui de faire face, d’explorer, de créer sa propre réalité. Entremêlant le récit d’Hatim à celui d’Astride et de Kiara, Annie Bacon signe de nouveau une oeuvre qui joue avec les codes des romans dystopiques tout en offrant beaucoup de douceur et de poésie. Pour toustes.

L’avis de Sophie

Oh wow ! Voici ce que je me suis dit en refermant ce livre qui m’a laissée émue, heureuse, admirative. Parce qu’on retrouve dans ce troisième tome toutes les qualités des premiers, avec une vision particulièrement originale d’un monde postapocalyptique, une douceur dans la construction du récit, une poésie certaine dans la structure de la narration et de multiples références à des livres (ce qui me plait, bien sûr). Qu’on retrouve aussi les personnages rencontrés dans les premiers tomes et qu’on les voit continuer à évoluer. Il y a Astride qui sort peu à peu de sa coquille tout en gardant son rôle de bibliothécaire à coeur, un petit pas à la fois, Kiara et son impulsivité, son entêtement, mais aussi sa fragilité et Monsieur Beauséjour, qui a rejoint une communauté et y retrouve son amour de l’enseignement.

Mais ce qui m’a le plus plu ici, c’est le personnage d’Hatim, qu’on a d’ailleurs déjà croisé précédemment de façon discrète (ce qui est génial, par ailleurs). J’ai un faible pour ces grands ados qui se cherchent une place, qui se laissent entrainer par les autres, qui tentent de s’étourdir, mais qui sont foncièrement sensibles. À ses côtés, on suit les dérives d’un groupe qui voit en la fin du monde la possibilité de profiter de tout (figures beaucoup plus présentes dans les autres romans dystopiques). Détruire, boire, tirer, se geler pour oublier. Mais si l’adrénaline de la liberté les tient un moment, la réalité (et l’hiver) finit par les rattraper. Parce que ce monde vide d’humains et de lois est permanent et qu’il faut s’y trouver une vraie place si on veut arriver à y vivre.

J’ai vraiment été touchée par le fait que c’est le fantôme du frère d’Hatim qui l’amène à essayer autre chose. Que c’est en se rappelant leurs lectures du soir, leurs moments précieux à eux deux qu’il trouve le courage de suivre sa petite voix intérieure, ce qui lui permet de croiser le chemin des autres. Après Kiara et son amour des mangas (qui perdure, vous verrez), Annie Bacon parle d’albums via ce nouveau personnage et c’est beau de voir comment le grand s’émeut en pensant à ce qu’il aurait pu raconter à son frère.

Finalement, les dernières pages, remplies d’espoir tout en offrant une fin ouverte, sont des plus réussies, notamment avec une citation de Prévert empruntée au Coup de la girafe (un de mes livres préférés à vie) et qui, encore ici, résonne particulièrement.

Chapeau, Annie Bacon. Voici un roman encore une fois différent, à la fois captivant et doux, descriptif et porteur, rempli d’intertextualité et de vies auxquelles on s’attache, un récit qui marque.

Merci à Bayard Canada pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 30 mars 2022.

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Annie Bacon
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