N.

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante passionnée de littérature

N. vit avec un trouble obsessionnel compulsif. À première vue, ses obsessions de tout compter (les passants, les souliers bruns, par exemple) nécessitent un traitement. C’est toutefois un évènement hors du commun qui le pousse à consulter un psychologue. Un arrêt près d’un champ transforme son quotidien. Sept pierres semblent sortir du sol. Intrigué, N. s'approche de ces dernières. Passionné de photographie, il fait face à une situation inexplicable : au travers de l’objectif de son appareil photo, ce n’est pas sept pierres qu’il aperçoit, mais bien huit. À partir de ce moment, N. voit sa vie partir en vrille. La huitième pierre n’apparait sur aucune photo. Malgré ses séances avec un psychologue, le patient ne trouve pas le moyen d’apaiser son âme, d’autant plus qu’il prévient son thérapeute de ne pas chercher à aller jeter un coup d’œil à ces fameuses pierres…

Avec N., Stephen King propose une histoire passionnante qu’il est difficile de quitter. Le surnaturel occupe une place importante dans le récit et, bien que le livre ne compte que 115 pages, tout nous tient en haleine. Attention néanmoins, il faut savoir avant de commencer la lecture que le suicide constitue un des thèmes du roman.

L’avis de Geneviève

Dès les premiers paragraphes, l’univers de Stephen King nous happe de plein fouet. Fidèle à ses habitudes, le maitre de l’horreur nous plonge dans la vie de N. et de son psychologue. À un certain moment, on oublie presque que ce sont les séances qui sont transcrites tellement les propos de N. sont criants de vérité. Cette longue plongée vers l’inconnu et les étranges pierres du Champ d’Ackerman, ces dernières ayant sans aucun doute un lien avec les trois obsessions de N. : compter, toucher et placer, est angoissante à souhait. La trame psychologique est très bien ficelée au point que l’évolution de N. atteint son paroxysme rapidement.

À noter : le thème principal, soit le trouble obsessionnel et compulsif, est abordé de façon assez directe. Le suicide apparait de façon moins frontable, mais, il est en question et la lecture peut être plus difficile pour les plus sensibles.

Merci à Albin Michel pour le service de presse!