Le jour où j'ai voulu sauver la forêt

Bao n’en revient pas. Vu les problèmes que la pluie cause dans le parking de l’école ces derniers temps, la direction a décidé… d’agrandir le dit-stationnement, rasant du même coup une partie de la forêt. Mais voilà, c’est au contraire un signe qu’il faut protéger la nature ! Bao est bien déterminée à faire réaliser leur erreur aux adultes.

Et pour y arriver, Bao aura besoin de soutien. Mais est-ce que tout le monde est prêt à se sacrifier pour le bien de la cause ?

Après L’année où je suis devenue ado, Nora Dasne revient avec une nouvelle intrigue, cette fois abordant le sujet de la crise climatique et de l’incompréhension à laquelle se heurtent souvent les plus jeunes quand ils veulent faire changer les choses. Pour tous et toutes !

L’avis de Sophie

Si on retrouve bien Emma, l’héroïne du premier opus de l’autrice et illustratrice Nora Desme, c’est cette fois sur Bao et son activisme que la lumière est mise et on quitte le domaine pur des émotions pour être davantage dans l’action.

Bien sûr, l’introspection n’est jamais loin et il est intéressant de découvrir la force des convictions de Bao (et qui fait écho à celles de plusieurs en cette ère de changements climatiques), sa frustration devant l’inaction des adultes (trop occupés ailleurs ou persuadés qu’ils connaissent la bonne façon de faire) et sa désillusion face aux amis qui n’accordent pas la même importance à l’urgence climatique qu’elle-même. J’ai aussi aimé voir en filigranes la relation tendue entre Bao et sa mère, qui laisse son travail prendre une (trop) grande part de son quotidien.

Difficile par ailleurs de rester insensible à la cause écologique au fil des pages. Parce qu’alors qu’on assiste aux efforts de Bao pour gagner sa bataille, ses arguments portent. Si je suis un peu sceptique sur la fin (est-ce possible que tout finisse ainsi ?), j’ai quand même vraiment apprécié cette lecture, tout comme l’univers que Nora Dasne met tranquillement en place. Qui sera la prochaine ? Et le thème associé ? À suivre !  

Merci à Casterman pour le service de presse !