Maya avait prévu célébrer sa dernière journée de cégep en regardant un film avec sa mère. Pas recevoir une lettre « de pardon » de son ex toxique, devoir remplacer au pied levé à son travail et affronter une malédiction sous forme de monstres agressifs avec ses collègues du centre commercial. Et pourtant…
Roman graphique en noir et blanc, Maya contre la malédiction du centre commercial joue avec les frontières du réel, la psychologie et la réalité des métiers de service dans un univers juste assez glauque. Pour un lectorat fan d’humour décalé !
C’est un état de fatigue avancé (coucou Salon du livre de Montréal) que je me suis lancée dans la lecture de ce pavé et c’était l’histoire parfaite pour me changer les idées. Divertissement, vous dites ? Je pense que c’est encore plus drôle pour ceux et celles qui font du service à la clientèle (qui adoreront monsieur Kit-Kat), mais ça reste amusant pour tout le monde, surtout que l’intrigue en elle-même se tient aussi. Un peu à la manière de la fabuleuse BD de Cathon, Les ananas de la colère, on a une histoire principale crédible (quoiqu’ici imaginaire) avec la malédiction créée par l’ex toxique (et pas qu’un peu) qui entraine une attaque de monstres et diverses péripéties pour permettre aux héroïnes de s’en sortir, mais l’autrice et illustratrice s’est assurée de placer plein de touches humoristiques. C’est tantôt un personnage secondaire au caractère surprenant, tantôt une expression faciale, tantôt une réplique savoureuse, tantôt un retournement inattendu… autant d’éléments qui font que c’est impossible de s’ennuyer en cours de route, et ce, même si le roman graphique fait plus de 350 pages. La fin est d’ailleurs très chouette, douce-amère, tout à fait cohérente avec le reste, et elle donne envie de lire encore plus souvent la plume intelligente (et délirante) de Sophie Bédard. Merci pour ce moment hors du temps !
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