Après le dernier Noël qui a fini en guerre entre ses deux filles sous le regard indifférent de ses deux petites-filles, Mamie Praline en a eu assez : plus jamais une fête comme ça ! Cette année, en fait, elle a décidé de disparaitre, tout simplement, laissant aux quatre impliquées une lettre d’instructions individuelle où il est question de montrer de l’intérêt pour sa cousine pour les plus jeunes et de réconciliation pour les ainées.
Nina Lou n’a donc pas le choix d’apprendre à connaitre Brume, surtout que cette dernière débarque pour cinq jours dans sa chambre. Mais entre les chicanes de leurs mères, leurs différences et un certain Jesse, il se pourrait bien que tout ne se passe pas exactement comme l’aurait souhaité leur grand-mère.
Comédie familiale qui fait des clins d’œil (et pas que) aux romances à la mode, Le désastreux Noël de la famille Praline offre une histoire de Noël assez classique qui vise un public intermédiaire.
Le premier chapitre de ce roman frappe fort avec un Noël version « trash » où les deux mères de Nina Lou et Brume s’engueulent à table. La suite est toutefois un peu plus attendue
Si j’ai aimé que le roman soit ancré dans la culture pop littéraire du roman avec plein de références aux tropes populaires dans les romances chez les YA et des clins d’œil à la communauté booktok, ce qui ajoute un côté très réel à l’histoire, j’ai été moins séduite par l’histoire elle-même, qui navigue justement un peu de cliché en cliché (les deux ados qui n’ont RIEN en commun et qui s’aiment finalement tout de suite parce qu’elles ont les mêmes gouts vestimentaires et partagent des références, le beau gosse qui craque immédiatement pour la nouvelle, etc.) et se fait prévisible. Oui, c’est du douillet de Noël, il y a de bons sentiments, des scènes de patins à glace, des surprises sucrées, mais on aurait pu aller plus loin et, surtout, nuancer, notamment dans la représentation des adolescent·es et l’évolution de leur relation. En fait, on sent que l’autrice écrit d’habitude pour les adultes (la grand-mère est d’ailleurs parfaite)…
Bon à savoir : si vous avez l’impression de manquer d’information à la lecture quant à l’évolution de la relation des mères de Nina Lou et Brume, c’est normal ! Carène Ponte propose en effet un format atypique pour cette histoire de Noël : la version ados (celle-ci) est complétée par le roman Un Noël mi-figue, mi-praline, qui s’intéresse quant à lui plus particulièrement à l’histoire des deux mères. Je ne l’ai pas lu (du coup, j’ai un peu l’impression qu’il me manque aussi une partie de l’histoire), mais je trouve le concept intéressant.
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