Scolarisée à la maison au fond des bois depuis plusieurs années, Anaïs vit du stress et de la fébrilité à l’idée d’intégrer une école secondaire normale. Même si son père a tout mis en œuvre pour que sa fille ne soit pas reconnue, il n’en reste pas moins que la vérité ne semble jamais loin. Anaïs traine avec elle un passé… étrange. Mystérieux. Insolite.
« On est encore mieux de faire confiance à ceux qui ne nous connaissent pas, mais décident volontairement de s’impliquer pour nous. C’est plus sécuritaire. »
Anaïs peut compter sur la présence de Cath, une vieille amie de son père. Son intégration se déroule relativement bien malgré tout. Elle crée lentement des liens avec des élèves de son groupe, mais elle demeure toutefois prudente. Toute bonne chose a une fin. Comme bien des années auparavant, Anaïs sera vite confrontée à une situation qu’elle n’a pas choisie. Ses souvenirs manquent de clarté, la crainte d’avoir été retrouvée s’amplifie. Ce qui devait être un nouveau départ devient plutôt une plongée vers des remous dont il est difficile de sortir.
Mensonges se lit indépendamment de Dérapage, le premier titre de Petits meurtres entre amis. Bien qu’il soit question de meurtre, aucune scène de crime ou de descriptions détaillées n’est présente dans le roman. Les principaux thèmes abordés tels que le mensonge et l’amitié plairont à un vaste lectorat âgé de 12 ans et plus.
Je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion que celle de lire et de partager mon avis au sujet du deuxième roman de Sophie. Est-ce que les attentes étaient élevées? Bien sûr. Ont-elles été atteintes? Oh que oui! J’avais beaucoup aimé Dérapage, mais mon appétit de lectrice a été comblé dès les premières pages avec Mensonges. Je vous explique.
D’entrée de jeu, on sent une maturité dans le style, autant dans les descriptions, ancrées dans la réalité, que dans la crédibilité des dialogues. Et c’est pour cette raison qu’on est tout de suite happés par le ton choisi. Ce n’est pas pour rien que j’ai lu le roman d’un seul trait! Certes, certains codes propres au genre sont présents ici et là tout au long de l’histoire, mais ce n’est pas un peu l’objectif si on veut rejoindre les amateurices? L’autrice réussit à donner une touche personnelle au propos et c’est ce qui le différencie de tous les autres. L’alternance de courts chapitres et d’extraits de conversations issues de Reddit contribue efficacement au rythme de l’histoire. Le choix d’ajouter des dates au début de chaque chapitre permet de suivre la chronologie des évènements et vivre en temps presque réel ce que vit Anaïs.
Dans Mensonges, l’histoire tourne autour d’Anaïs et les personnages secondaires, eux, gravitent autour d’elle de près ou de loin au moment opportun. Leur présence est bien dosée et, surtout, pertinente. Ils enrichissent la trame narrative, forçant les lecteurices à user d’imagination pour anticiper la fin qui s’avère inattendue. Alors pari réussi par l’autrice!
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