Qu’est-ce que le racisme ? En quoi les clichés, préjugés et stéréotypes sont-ils dangereux ? Est-ce que le racisme est universel ? D’où vient-il ? Est-ce correct de parler « de race » ? Quel est le lien entre racisme et religion ? Quel est le lien entre le racisme et les génocides ? Historiquement, quand les manifestations du racisme sont-elles apparues ? Avec quel effet ?
« Le racisme n’est pas quelque chose de juste ou de rationnel. »
Essai antiracisme utilisant le médium de la BD pour aborder avec clarté et efficacité un sujet complexe et d’actualité, Le racisme expliqué à ma fille peut rejoindre tous les publics.
Cet ouvrage est Aacessible aux enfants grâce à la forme de cette discussion entre un père et sa fille, mais aussi intéressant pour un public plus âgé à cause des différents angles abordés au fil du texte, d’une étonnante profondeur. Cette adaptation d’un livre originellement écrit en 1998, puis mis à jour 20 ans plus tard avant d’être adapté en BD, offre par ailleurs un tour d’horizon du « concept » de racisme tout en explorant ses effets et répercussions au quotidien.
Bien sûr, la forme très courte qu’oblige la bande dessinée fait en sorte qu’on doit se concentrer sur le cœur du propos et qu’on a parfois l’impression de suivre un cours en accéléré, mais le mouvement dans les illustrations, alors qu’on découvre le quotidien du père et de sa fille à travers la discussion, sert le propos en l’accrochant au réel. Et le contenu n’est en que plus percutant.
Peut-on être neutre pour parler de racisme ? Je ne le crois pas. Ici, on sent le parti pris de Tahar Ben Jalloun (et son jugement très critique envers le parti d’extrême droite RN en France), mais il n’en demeure pas moins que son essai n’est pas une critique sociale : c’est une explication, qui met entre autres de l’avant la peur, viscérale et souvent non fondée, que ressentent les humains pour ce qui leur semble différent et ce qu’ils ne comprennent pas.
Surtout, c’est un ouvrage qui nous montre que tout le monde peut être raciste et qu’il est important de surveiller ses propres biais, peu importe notre relation au racisme. Après tout, comme l’explique si bien le père de l’histoire : « le fait de souffrir de l’injustice ne rend pas forcément juste. »
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