







Amélie connait déjà Kim quand elles se rencontrent officiellement, un matin de tempête. Elle sait que chez Kim, c’est souvent le chaos, que l’adolescente est fragile. Et aussitôt, Amélie a envie de la protéger, de veiller sur sa flamme. Quitte à s’oublier elle-même dans le processus.
Paru dans la collection « micro » qui propose de courts textes écrits dans une langue très orale, Enflammées parle d’amitié toxique, de limites personnelles et de loyauté. Accessible, ce roman vise un public mature vu les thèmes traités.
En toute transparence, j’ai rédigé la fiche pédagogique de ce récit, si bien que j’ai eu à le lire à de nombreuses reprises, ce qui a affiné ma perception. Je reste néanmoins persuadée que dès la première lecture c’est un roman fort, coup de poing, notamment grâce à cette utilisation de la deuxième personne qui le caractérise. Ainsi, après une prolepse qui pourra en déstabiliser certain·es, Amélie s’adresse à Kim au fil de cette histoire, leur histoire, s’effaçant du même coup encore une fois alors que la forme répond au fond. Parce que ce récit, c’est d’abord et avant tout celui d’une adolescente sensible et anxieuse qui en rencontre une autre, meurtrie par un contexte familial difficile, qui voit une possibilité d’emprise. Est-ce conscient ? Il y a débat. En tout cas, il y a quelque chose de fascinant à assister, tout au long de cette petite plaquette, à la quête d’équilibre d’Amélie, elle qui cherche comment elle peut poser ses limites malgré son désir dévorant d’aider Kim. De la sauver d’elle-même.
C’est un texte difficile (il y est aussi question de suicide sans que ce soit le cœur du récit, sachez-le), mais dosé, réfléchi, percutant. À découvrir.





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