Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et lisez d’abord le premier : La mafia du chocolat !
Bien que sortie de prison, Anya n’est pas libre de ses mouvements et chacun de ses gestes porte à conséquences. Comment pouvait-elle imaginer qu’une simple conversation rapprochée avec Win allait la conduire de nouveau à Liberty? Devant fuir New York, Anya se retrouve au Mexique où elle découvre avec fascination le procédé de création du chocolat. Mais son destin la rattrape et, si Anya veut protéger ceux qu’elle aime, elle doit retourner affronter ses démons…
Deuxième tome de ce qui sera une trilogie, La fille du parrain s’intéresse davantage au processus de la fabrication du chocolat tout en restant très centrée sur l’action. Crédible dans ses agissements et ses raisonnements, Anya est un modèle auquel les lecteurs peuvent s’identifier et rend cette histoire presque réaliste même si le tout se passe en 2083.
Mon avis
« J’ai ri.
- J’aime les gens sérieux.
- (…)Tout le monde tombe amoureux de Castillo. Il est très beau et très gentil. Mais je t’interdis de le préférer à moi simplement parce que je ne suis jamais sérieux.
- S’il réussit à ne pas me dire que je suis laide dès la première minute, il y a des chances que je l’apprécie plus que toi.
- Je pensais que c’était réglé, ça ! Je t’ai expliqué, je me suis excusé.
- Ah bon ?
- Dans ma tête, si, si. Mais je maîtrise mal l’anglais, lo siento. »
Quelle chouette série jusqu’à présent! J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture vraiment agréable de Gabrielle Zevin, les répliques ironiques des personnages et un personnage principal fort qui tente de prendre les choses en mains. Petite déception, on perd un peu dans ce deuxième tome le côté « dystopique » si bien mis en place dans le premier roman pour se concentrer davantage sur ce qui entoure le chocolat. Du coup, New York perd un peu de sa superbe étant donné l’absence de description et il me semble que le décor aurait gagné à être mieux exploité. Heureusement, le voyage salutaire d’Anya au Mexique permet à Gabrielle Zevin de s’éclater dans ses descriptions et le lecteur peut ainsi vraiment s’imprégner de l’endroit tout en découvrant avec Anys le processus fascinant de la fabrication de chocolat. Le processus est bien documenté et Gabrielle Zevin arrive à rendre le tout très instructif sans que ce soit lourd.
En fait, tout est exploré plus en profondeur dans ce deuxième tome. Le chocolat, oui, mais aussi Anya qui se révèle parfois vulnérable et qui délaisse les maximes de son père pour s’inventer les siennes ainsi que ses relations avec sa famille et ses avocats. Seul Win est un peu mis de côté, mais les scènes auxquelles il participe sont fortes et promettent pour la finale.
En plus, La fille du parrain offre une intrigue aux multiples facettes qui ne laisse qu’une envie : vivement la suite. D’autant plus qu’Anya a trouvé une façon bien à elle de conjuguer cacao et légalité!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Code Sara.
Merci à la maison d’édition Albin Michel pour le roman!
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