I hunt killers

Depuis que son père, célèbre tueur en série, a été mis en prison, Jazz Dent tente de reprendre une vie normale. Mais comment peut-on avoir une existence ordinaire quand on a été élevé par un homme qui racontait les moindre détails de ses crimes, que sa grand-mère et tutrice sombre dans la sénilité et que de nouveaux meurtres surviennent dans notre petite ville? Entrainé par des pulsions qui l’effraient parce qu’il redoute plus que tout de ressembler à son paternel, Jazz espionne le shérif de la ville pour en découvrir davantage sur la scène de crime. Et c’est avec horreur qu’il se rend compte que ce nouveau serial killer copie Billy Dent…

Thriller mettant en vedette le fils tourmenté d’un tueur en série, I hunt killers est un roman haletant où le suspens ne cesse de monter. Laissant une belle place à l’amitié et à la réflexion sur la filiation, l’auteur met toutefois au centre du récit des scènes de meurtres qui ne sont pas pour les lecteurs frileux. Si l’écriture est accessible aux lecteurs intermédiaires, ce livre est davantage dans la catégorie YA (young adult) que jeunesse dû à la présence de violence assez explicite.

Mon avis

Ce qui est intéressant avec ce roman, c’est tout l’aspect psychologique de Jazz Dent que l’auteur a développé. Il est question du traumatisme de son enfance, de ses pulsions qu’il tente de retenir, de sa peur d’avoir en lui les gènes d’un serial killer. Cette façon de le mettre au centre de l’histoire et de laisser le lecteur plonger dans sa tête nous permet de nous attacher à lui même s’il est pour le moins… étrange. C’est aussi à travers ses souvenirs que nous rencontrons son père et que Billy Dent, sociopathe sadique et créatif, prend forme. Si les images sont parfois redondantes, elles sont efficaces pour créer une ambiance étouffante et stressante.

Côté histoire, le suspens est réussi, captivant jusqu’à la toute fin et bien amené. Toutefois, si je suis une fan de romans « adultes » de ce genre, j’ai été surprise par toute la violence qui se retrouve dans ces pages. Il est ici question de meurtres mis en scène et les détails sont nombreux, si bien que je me suis souvent questionnée sur le public cible. Mais bon, les frontières entre les genres sont floues et I hunt killers convient parfaitement à la catégorie YA qui rejoint les adolescents en quête de sensations fortes et les jeunes adultes.

Le petit plus? C'est le premier tome d'une trilogie et les personnages sont assez riches pour qu'on puisse espérer le meilleur pour la suite! 

En bref? Un très bon thriller pour lecteurs avertis!  

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Microphobie. 

Merci aux éditions du Masque pour le roman!