Ce billet a été rédigé par Sarah-Jeanne Desrochers
À l'école, Mélody est invisible. Personne ne la remarque, surtout pas Clara, une belle jeune fille populaire avec qui Mélody rêve de devenir amie. L’adolescente provient d'une famille pauvre, ses parents ne sont pas éduqués, elle vit dans un quartier gris... De son côté, Mélodie vient d'une famille bien nantie et a des parents vétérinaires qui peuvent se permettre de l'inscrire à toutes les activités qu'elle désire pratiquer. Elle est également une bonne amie de Clara. Lorsqu'elle sera invitée à faire partie de l'équipe d'athlétisme, Mélody commencera à changer. Elle et Mélodie réaliseront alors que Clara n'a pas tant d'éclat.
Dans ce roman à quatre mains, Anne Loyer et Sylvie Albou-Tabart racontent une histoire touchante sur l'estime de soi. Elles mettent en scène Mélody et Mélodie. L'une mène une vie plutôt triste, et la deuxième semble avoir tout pour être heureuse, sans réellement l'être. La narration va et vient entre les deux personnages d'un chapitre à l'autre, mais ceux-ci ne sont pas identifiés. Les lecteurs plus faibles pourraient donc avoir de la difficulté à s'y retrouver. En effet, de par sa profondeur et la subtilité de certains éléments, ce roman s'adresse davantage aux lecteurs expérimentés. Outre l'estime de soi, on y parle d'amour, de persévérance et de rivalité.
La Mélody du bonheur est un roman très court et j'ai eu envie de le lire très lentement afin de profiter à fond de l'écriture des auteurs. Les mots sont bien choisis, et on sent que chacune a été travaillée jusqu'à ce qu'elle soit à point. J'ai particulièrement aimé les petites phrases courtes qui ponctuent et donnent un magnifique rythme à plusieurs passages. Publié en Belgique, le roman contient plusieurs petites expressions du pays qui feront sourire les lecteurs québécois.
Le problème de l'estime de soi est omniprésent dans les écoles, et les adolescentes se reconnaitront à coup sûr. Elles pourront également identifier autour d'elles une Clara, comme celle du roman. Tout comme elles rêveront d'être une Mélodie. On assiste à une magnifique évolution psychologique du personnage de Mélody, à mesure qu'elle prend confiance en elle.
La fin en surprendra certains, et d'autres l'auront devinée avant, selon la profondeur avec laquelle ils auront analysé le récit. Chose certaine, si vous êtes comme moi, vous aurez, une fois la dernière page tournée, envie de vous plonger à nouveau dans le récit, comme pour vous assurer que les auteurs n'ont absolument rien laissé au hasard...
Merci à Dimédia pour le roman!
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