Callum Hunt n’a jamais voulu entrer au Magisterium, lui qui a toujours été mis en garde contre les magiciens par son père. Il doit néanmoins y passer les examens d’admission, mais il est sûr que sa jambe handicapée lui fera rater à coup sûr les tests physiques et il a promis à son paternel de faire en sorte d’échouer aux autres épreuves. Seulement, il y met tellement d’effort qu’il attire l’attention de Maître Rufus, célèbre professeur de l’institution, qui décide de le prendre sous son aile avec deux des élèves les plus doués.
Séparé de son père et bien décidé à ne pas faire confiance aux magiciens et à s’enfuir dès qu’il le pourra, Callum est toutefois surpris quand il entre officiellement au Magisterium et y vit ses premières expériences. Son père lui a-t-il menti au sujet du danger de cette formation? Et qu’a-t-il voulu dire en lui criant « Tu ne sais pas qui tu es ! » au moment de leur séparation?
Roman fantastique qui mélange aventures, magie et révélations, L’épreuve de Fer, premier tome de la série Magisterium, met en place l’univers créé par Holly Black et Cassandra Clare. Les auteures y traitent de famille et d’amitié, mais aussi de la fine ligne entre le bien et le mal, entre la raison et la folie, entre la loyauté et la trahison. Rythmé et écrit dans un vocabulaire assez simple, le roman peut rejoindre les lecteurs intermédiaires.
Ce livre a connu un grand succès aux États-Unis lors de sa sortie grâce à la renommée de ses auteurs, Holly Black étant à l’origine des Chroniques de Spiderwick et Cassadra Clare ayant écrit La cité des Ténèbres. Intriguée aussi, j’avais très hâte de me plonger dans ce roman qui vise un public à mi-chemin entre les romans pour plus jeunes de Back et les oeuvres plus poussées de Clare.
Impossible d’y manquer, dès les premières pages on pense à Harry Potter, Callum entrant à une école de magie, y faisant ses premiers pas avec deux acolytes, Tamara et Aaron, et luttant contre l’Ennemi, un ancien élève qui a sombré dans les forces obscures. Certaines scènes sont particulièrement semblables, l’arrivée au réfectoire par exemple, mais j’ai tenté de mettre de côté les comparaisons afin de profiter simplement de cette intrigue. Après tout, J.K. Rowling n’a pas l’exclusivité des écoles de sorciers, non?
J’avais donc clairement un esprit ouvert, mais je dois dire que j’ai été un peu déçue, peut-être à cause de mes attentes trop grandes. Si l'intrigue fonctionne et que le rythme est bon, l'univers mis en place manque de profondeur. Le Magisterium semble impressionnant, mais outre dans le cas de la nourriture, moi aussi je veux du lichen qui goûte le macaroni jambon fromage!, les descriptions sont sommaires et il est difficile de visualiser les aventures qui s’y vivent. Si les péripéties en elles-mêmes fonctionnent bien, on reste quand même dans les stéréotypes, surtout sur le plan des personnages. À noter toutefois, les deux auteurs savent mener une histoire et, malgré ses défauts, il est difficile de refermer le premier tome sans en connaître le dénouement. À suivre? Qui sait…
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