Ils sont deux dans l’ascenseur au moment ou une panne générale surprend New York. Lui est le fils du nouveau gardien, un adolescent qui vit difficilement le deuil de sa mère. Elle est la fille du riche banquier habitant au 24e étage, une adolescente qui fréquente de riches établissements en solitaire. Un monde les sépare, mais dans le noir de l’ascenseur puis dans la fraicheur du toit de l’immeuble, au beau milieu d’un New York complètement noir, il y aura des étincelles. Suffisamment pour que leurs chemins soient inextricablement liés, peu importe où ces derniers les mèneront.
Jennifer E. Smith est une habituée des histoires d’amour et ce roman ne fait pas exception à la règle. Si le monde entier sert de décor, Lucy allant à Londres, Édimbourg et Paris, entre autres, c’est vraiment le lien tout spécial qui s’est créé entre les deux adolescents qui est au cœur de l’histoire. Écrit dans une langue accessible et rythmée par l’alternance des narrateurs et les déplacements de chacun, le roman peut rejoindre les lecteurs intermédiaires et experts.
J’ai dévoré ce roman le temps d’un vol en avion, plongeant dans leur histoire d’amour actuelle, rendue possible par les cartes postales et les courriels malgré la distance, lui parcourant les États-Unis alors qu’elle découvre l’Europe. La distance astronomique entre toi et moi, c'est l'histoire d'une solitude qui se voit tout à coup complétée de façon inattendue par un autre qui continue d'être présent même si loin, mais c’est aussi l’histoire du deuil d’Owen, qui a perdu sa mère et qui voit son père tomber en morceau. Si l’intrigue parallèle tournant autour de la famille de Lucy est moins forte, celle du deuil d’Owen sonne authentique et apporte une riche à sa partie du récit. L'intrigue générale est donc assez prenante, l'histoire un peu trop extraordinaire pour être crédible, mais bien menée, juste assez romantique pour faire battre le cœur du lecteur. Seul bémol, si l’écriture est généralement fluide, la traduction met sporadiquement dans la bouche de certains personnages des mots élidés, comme pour montrer qu’il utilise une langue plus familière, mais comme c’est fait de façon sporadique, sans que ce soit associé à un personne en particulier et sans que cela semble logique, c’est au final juste dérangeant.
En bref? Une histoire d’amour légère, un peu trop rose pour être entièrement crédible, mais fort sympathique à suivre !
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