Samuel a toujours eu à cœur de lutter contre les inégalités et de défendre ses principes haut et fort. Il est d’ailleurs reconnu pour cette propension au collège privé qu’il fréquente et est devenu la bête noire de Monsieur Labri, le directeur de la discipline, mais Sam ne s’en soucie pas trop. Ce qui le dérange par contre, c’est que William Chabot se rapproche de la belle Audrey et que cette dernière ne semble pas se rendre compte de la véritable personnalité du charmeur. Le père de William est d’ailleurs un entrepreneur véreux qui vous raser la forêt du Grand Coteau et Samuel monte une nouvelle fois aux barricades, mais cette fois son ennemi n’a pas de scrupules et la lutte est inégale. Apeuré par les menaces, Sam voit la flamme qui l’anime s’éteindre. Doc Nelson, son enseignant préféré, ses meilleurs amis et Audrey tentent bien de lui remonter le moral, mais c’est en lui qu’il devra trouver la force de se relever et de poursuivre ses rêves…
Avec la couverture mystérieuse, mention spéciale à l’hologramme 3D, de la couverture, Cristophe Bélair fait douter le lecteur. Est-on dans un roman réaliste? Fantastique? Un peu des deux en fait. Bien que réaliste la plupart du temps, ce premier tome de la série Maitre Sam parle d’injustice et de révolte, d’amour et de passion, mais aussi de vaudouisme. Rythmé par de nombreuses péripéties, le roman convient à tous les lecteurs.
Cristophe Bélair voulait créer des personnages inspirants avec cette série de romans et c’est un personnage fort qu’il a choisi comme pivot de l’intrigue. Samuel a une grande gueule et lutte pour ses idées, une caractéristique qui est plus souvent utilisée dans les récits dystopiques présentement, si bien que c’est rafraichissant de voir un adolescent se battre pour des idéaux auxquels peuvent aussi être attachés les lecteurs, entrer dans des batailles qu’ils pourraient aussi mener. Sa passion pour la danse lui donne en outre un petit côté givré intéressant et l’idée du vaudouisme qui arrive en fin de récit, quoiqu’un peu poussée, est amusante. Malheureusement, le bémol vient de l’écriture un peu trop adulte. On sent l’auteur derrière son personnage, tant dans la langue utilisée que dans la façon de défendre les idées. Certaines scènes sont crédibles, mais d’autres ne semblent pas avoir été écrites du point de vue d’un adolescent. Par ailleurs, il y a plusieurs répétitions dans les phrases, signe que le livre aurait peut-être dû gagner à être davantage travaillé.
À noter, le tome 2, Maitre Sam à l'asso, est déjà disponible.
Pour entendre Christophe Bélair parler de sa série et en lire un extrait:
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