Miss Malaise

Billet rédigé par Ericka Tabellione

« Je m’appelle Mackenzie Wellesley, j’ai toujours été à peu près invisible.  Mais ça, c’était avant les quatre millions de clics… »

Ainsi commence le récit de Mackenzie, une adolescente de 17 ans ordinaire, connue comme la bolée de l’école, tuteure à ses heures et amie de Corey et Jane.  Elle mène une vie banale jusqu’au jour où elle bouscule par mégarde un joueur de football avec son sac à dos dans l’escalier de l’école.  Horrifiée devant sa victime (supposée) inanimée, elle se lance désespérément dans une tentative de réanimation spectaculaire, pour le plus grand bonheur du public étudiant qui ne manque pas de filmer l’événement rocambolesque et le met en ligne sur Youtube.  La vidéo devient virale et la célébrité instantanée de Mackenzie change sa vie du jour au lendemain, pour le meilleur ou le pire…

Premier roman de la série « Akward » écrit par la jeune auteure américaine Marni Bates, Miss Malaise est un récit romantique et comique pour adolescents de 12 ans et plus célébrant les aléas de la vie scolaire, la popularité, les amitiés et les remous du premier amour.

Mon avis

«  Ils devraient tellement faire un film avec ça!!! » a été ma première réaction.  J’ai eu tellement de plaisir à lire les aventures de Mackenzie, cette adolescente qui semble incapable de ne pas se mettre les pieds dans les plats.  Pourtant, l’accumulation de tous les clichés des comédies romantiques pour ados aurait dû me décourager.  Tel un scénario hollywoodien des années 90, tous les lieux communs de la vie adolescente s’y retrouvent : les cliques de l’école, les soirées arrosées,  les fringues spectaculaires et des relooking inattendus. Mais c’est précisément le talent de Marni Bates : utiliser tous ces clichés et en rire à  travers son personnage de Mackenzie, ce qui rend la lecture de ce roman si charmante.  Même si le déroulement du roman et sa conclusion sont prévisibles, le ton irrévérencieux et les clins d’œil à la culture populaire américaine donnent un vernis de satire sociale à ce petit roman sans prétention.

En bref, c’est quelques heures de lecture bien investies. 

Merci aux Éditions Guy Saint-Jean pour ce roman.