Écoutez Sandra Dussault en lire un extrait:
Quand une explosion se fait sentir autour à l’école Chevalier, seul un groupe est encore en classe. La violence du séisme les choque et tous craignent pour leur survie, mais ils sont rapidement invités par une Voix étrange à se réfugier dans un bunker souterrain supposé les protéger. Sur place, la Voix leur explique que le pays a été attaqué et que cet abri a été conçu pour protéger plus de trois cents personnes sur une période d’un an afin que la situation de la surface se stabilise. Mais si la Voix semble être en contrôle, les élèves enfermés refusent rapidement son autorité et tous s’arrangent comme ils le peuvent. Ariel prend soin d’Éloi, gravement blessé dans l’explosion, Émerick se sert de sa force pour rallier à lui les plus forts et prendre les commandes, le directeur s’efface, terrorisé devant ce qui se produit, et Jules, l’enseignant du groupe, tente de rassurer tout le monde. Mais dans une telle situation, il est difficile de garder le contrôle, d’autant plus que plus les jours passent et plus les jeunes développent d’étranges pouvoirs…
L’effet jus d’orange, premier tome de la série La cache, est un roman d’aventures choral, Sandra Dussault ayant choisi de donner la parole à plusieurs de ses personnages. Abordant les thèmes de l’entraide, de la loyauté, de la loi du plus fort et de la culpabilité, elle entraine les lecteurs dans une suite de péripéties ou se croisent science-fiction et fantastique !
Les romans de ce genre sont rares au Québec et il est intéressant que Sandra Dussault s’y soit intéressée, d’autant plus qu’elle met clairement des personnages québécois en scène. En effet, elle donne la parole à plusieurs d’entre eux et, comme elle joue sur les variations de langue pour les distinguer, certains utilisent une langue plus près du joual. Cette façon de colorer les personnages aide le lecteur à les différencier au fil des pages et tant mieux parce que c’est un peu compliqué au départ. On distingue bien Ariel à cause de ses pouvoirs, Émerick par son comportement et Arthur parce qu’il est resté pris à l’extérieur de l’abri, mais les autres se mélangent, du moins jusqu’à ce que les personnalités prennent plus de place au fil de l’histoire. Coup de cœur d’ailleurs pour le personnage de Gédéon, hyperactif privé de ses médicaments. Sandra Dussault arrive à vraiment bien représenter cette énergie folle qu’il n’arrive pas à contenir et le rend très attachant. En fait, on croit aux adolescents que l’auteure a mis en place dans ce roman où l’effet concentré du jus d’orange en boite crée de nombreuses frictions, et cela donne encore plus de force à l’histoire.
Le deuxième et dernier tome est sorti ! Lisez mon avis ici.
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Ce livre m'a servi pour un projet, étant toutefois très intéressant et intriguent.