Ne t'arrête pas

Noa ne se souvient de rien sauf d’avoir quitté son appartement et d’avoir traversé la rue. Mais quand l’adolescente se réveille sur une table d’opération dans un entrepôt, elle comprend rapidement qu’elle est en danger. Et comme elle ne peut appeler la police puisque la jeune hacker est aussi devenue spécialiste dans l’art de se cacher des services sociaux pour mineurs, elle doit se débrouiller seule. Seule? Enfin, pas tout à fait, parce que Peter va bientôt croiser son chemin. De son côté, l’adolescent est poursuivi par d’étranges hommes depuis qu’il s’est introduit sur le site d’une des compagnies pour lesquelles travaille son père. Et si tout cela était lié?

Thriller qui se joue à la fois dans la réalité et sur internet, Ne t’arrête pas traite de manipulation génétique, d’intérêts personnels et de manipulation. L’intrigue est relevée et rythmée quoiqu’assez complexe et vise les lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

C’est un bon divertissement, un thriller qui fonctionne. Michelle Gagnon nous entraine dans une réalité un peu changée puisqu’une mystérieuse maladie frappe les adolescents et qu’aucun antidote n’a encore été trouvé. Si Peter a perdu son frère ainsi, Noa n’a rien à voir avec cette maladie, du moins jusqu’à ce qu’elle se réveille sur la table d’opération, devenue véritable cobaye humain. Le récit qui se déclenche alors est rapide et s’ancre dans deux réalités. D’abord il y a la fuite dans le monde réel, Noa et Peter étant pourchassés sans relâche, puis la quête dans le monde informatique. Les deux adolescents étant des hackers de haut niveau, et Noa ayant des airs de Lisbeth Salander adolescente, le tout parait presque facile. L’ensemble se tient, mais le récit est brut et aurait gagné à être un peu peaufiné, ne serait-ce que pour rendre les personnages moins caricaturaux. En effet, si Noa et Peter ont quelques nuances, ce n’est pas le cas de leurs opposants et ça enlève de la crédibilité au récit, tout comme le font les quelques incohérences oubliées au fil des pages. Dommage, parce que sinon je dois admettre que c’est assez captivant ! 

À noter, le livre est paru au Québec chez les éditions AdA.

Merci aux éditions Nathan pour le roman !