Lane vit dans un monde aseptisé. Protégée par un gigantesque mur, la population est contrôlée depuis l’épidémie qui a bien failli exterminer tous les humains. Mais quand son père se retrouve en eaux troubles, Lane se voit forcée de traverser le mur pour le retrouver. Il lui avait dit être marchand d’Art, mais il est en fait récupérateur et une des dirigeantes le sait, le menaçant de la peine de mort s’il ne lui ramène pas dans les huit jours une photo oubliée à Chicago. Toutes les histoires que sont père lui invente depuis son enfance, tous les cours de survie qu’il lui a donnés pourraient bien devenir indispensable à la survie de l’adolescente qui doit franchir pour la première fois le Mur. Mais l’extérieur est encore plus sauvage qu’elle l’imaginait et Lane aura besoin d’aide si elle veut parvenir à sauver son père…
Roman de science-fiction présentant un univers où les humains mutent en animaux suite à une contamination, Inhuman entraine le lecteur dans une suite de péripéties rythmées. Kat Falls parle de loyauté, de famille, de préjugés et de différence dans une histoire assez complexe s’adressant aux lecteurs intermédiaires et avancés.
J’ai mis un petit moment à m’intéresser à l’histoire. La couverture me semblait un peu racoleuse avec une héroïne qui ressemble à Tris de Divergence et le début ne m’a pas particulièrement semblé original. Cependant, une fois que Lane passe vraiment dans la zone sauvage, soit après son passage dans le camp de la milice, l’intrigue prend un tournant intéressant. En effet, cette idée des humains qui deviennent peu à peu des animaux (et qui perdent complètement la carte du jour au lendemain, pouvant tuer leur proche en quelques secondes), est attirante et permet de parler de différence, de loyauté et de famille avec une perspective nouvelle. En effet, si certains repoussent les ferals dès le moment où ils sont contaminés, ils n’en restent pas moins humains jusqu’à la transformation finale qui peut prendre des années.
Au fil du récit, Lane rencontre d’ailleurs deux microsociétés qui traitent le problème complètement différemment et qui permettent au lecteur de se questionner lui-même. Vraiment intéressant. Malheureusement, si cette partie de l’intrigue est bien menée, il y a un irritant majeur dans ce roman : le trio principal. Lane est correcte en elle-même et Rafe est suffisamment mystérieux pour attiser la curiosité, mais Everson est trop parfait et le triangle amoureux est tellement cliché qu’il fait perdre de la saveur au reste, notamment quand, en pleine zone sauvage, alors qu’elle devrait simplement penser à sauver son père, Lane compare le corps de Rafe au David de Michael-Ange et détaille les muscles d’Everson. Lourd et dérangeant. Dommage, il y a pourtant bien du potentiel dans cette série !
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