Aux États-Unis, dans un avenir pas si lointain, les adolescents ont développé diverses caractéristiques qui ont fait peur aux adultes. Les autorités se sont hâtées de les classer selon des couleurs montrant leurs aptitudes et de les enfermer dans des camps de réhabilitations où ils travaillent comme des esclaves. Ruby fait partie de ces adolescents, elle fait même partie des pires, une Orange aux caractéristiques tellement effrayantes qu’elle se fait passer pour une Verte lors de son entrée au camp. En effet, Ruby peut altérer la mémoire des gens par un simple toucher et, comme elle ne maitrise pas du tout ce don, elle s’est elle-même effacée des souvenirs de ses parents.
Alors qu’il y a six ans qu’elle est dans le camp, elle a la possibilité de s’enfuir quand des gens de la Ligue des enfants parviennent à lui trouver un sauf-conduit. Sauf que ces adultes ne l’ont pas choisie pour rien et que ses capacités de Orange risquent d’être utilisées à mauvais escient. Fuyant de nouveau, Ruby croise bientôt la route d’une bande de jeunes et fait le choix de leur cacher sa véritable nature. Alors qu’ils tentent d’essayer de rejoindre un camp d’adolescents, Ruby, Liam, Chubs et Zu apprendront à se découvrir et à se faire confiance. Mais Ruby doute encore qu’ils puissent accepter de côtoyer un monstre…
Le premier tome de cette nouvelle série des Insoumis est un roman costaud à la saveur dystopique. Si les éléments prennent du temps à se mettre en place au départ, risquant de perdre les lecteurs intermédiaires dans quelques longueurs, le rythme accélère ensuite. À travers l’histoire des protagonistes, il est question de confiance, de responsabilité, de famille et d’amitié dans un monde ravagé par la crise.
Mon avis
J’ai eu de la difficulté à entrer dans l’histoire, si bien que j’ai pensé l’abandonner un moment. Il faut dire que le livre est lourd et difficile à trimballer dans un sac, si bien que je ne le lisais que le soir et qu’une lecture entrecoupée du début n’est pas la meilleure option. En effet, le temps que l’auteure mette tous les éléments en place, il y a plusieurs longueurs. Cependant, la rencontre avec Liam, Chubs et Zu donne un élan au récit et, dès lors, il y a une progression intéressante dans les informations qui sont données au lecteur au fur et à mesure que les héros se sortent de situations difficiles et les différents pouvoirs des jeunes créent un attrait supplémentaire. En outre, la quête d’East River et de son chef crée un suspens accrocheur et il est ensuite difficile de lâcher le roman.
On est dans un environnement dystopique typique avec la mutation des adolescents qui a déclenché une crise dans tout le pays, les adultes ne sachant pas comment réagir et le pays sombrant dans une crise économique qui se traduit par des villes fantômes, de la violence et l’absence de communications. Si le tout est bien fait, personnellement, ce sont plutôt les relations interpersonnelles qui m’ont plu.
J’ai beaucoup aimé toute l’histoire entre Liam et Ruby. Leur complicité est belle à voir se développer et j’ai aimé que le chef mystérieux d’East River vienne brouiller les cartes parce que ce n’est pas de l’éternel triangle amoureux qu’il est question, mais bien d’une horrible manipulation. Le tout est crédible et original! J’aime!
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Merci à La Martinière J. pour le roman!
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