Frozen

Née après le Grand Gel, dans un monde où le froid est maître et où la loi du plus fort prévaut dans les communautés, Nat est « marquée ». Engagée comme croupière dans le New Angeles, elle doit cacher cette information si elle veut éviter d’être traquée et tuée ou renvoyée d’où elle vient. Lorsque Wes et son complice viennent tenter un vol à sa table, Nat empoche à leur place les jetons, tenant enfin la chance de payer un passeur pour sortir de l’enclave de la ville et partir à son tour vers ce Bleu dont les rumeurs disent que c’est une région protégée où l’air est pur. Mettant sa confiance dans le passeur, qui n’est nul autre que Wes, Nat comment le long voyage qui passera par le dépotoir et les créatures qui le hantent et l’océan envahi par les déchets, les pirates esclavagistes et les créatures fantastique…

Roman d’aventure dans un univers dystopique où pauvreté, magie et cruauté se côtoient, Frozen est bien loin du film du même titre. L’amour ne sauvera pas les personnages du froid dans lequel ils sont jetés, mais leur détermination et leur capacité de s’adapter pourraient leur permettre de survivre. Complexe, tant à cause de l’univers créé que par la pluralité des personnages et de leur destin, le roman s’adresse aux lecteurs avancés.

Mon avis

Melissa de la Cruz et Michael Johnston nous proposent de suivre deux personnages principaux, Nat et Wes, au fil de ce récit rythmé par de nombreuses péripéties et ce choix est intéressant parce que les deux ont des cheminements bien différents et que cette double narration apporte beaucoup à l’histoire. Wes est défini par sa loyauté et j’ai aimé le voir évoluer et affronter les obstacles. Nat, pour sa part, se découvre en même temps que le lecteur et s’apprivoisent au fil de sa quête. Ils sont attachants chacun à leur façon et leur attirance mutuelle, bien que prévisible, fonctionne. Il y a donc une bonne base mais… je n’ai pas accroché.

Si l’intrigue principale est attrayante avec cette idée de fuir la pauvreté pour rejoindre le Bleu, cette zone qui aurait échappé au désastre planétaire, le récit m’a semblé être un espèce de fouillis où tout avait été mis : la dystopie, l’esclavage, les zombies, la magie… Il y a de bonnes idées et des façons de transformer ces éléments avec originalité, mais ça devient trop pour si peu de temps et le lecteur se retrouve submergé.

En bref? Une histoire intéressante, mais un univers un peu brouillon. 

Merci aux éditions Albin Michel pour le roman !