Attention, ce livre est la suite de Garçon manqué. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier !
Écoutez Samuel Champagne en lire un extrait:
Bien que né dans le corps d’une fille, Éloi s’est toujours senti garçon. Et après avoir eu le courage d’en parler autour de lui et d’amorcer sa transformation, il vit désormais dans un corps qui est masculin en apparence. Les hormones font en sorte qu’il développe une carrure plus masculine, que sa voix mue, qu’une barbe pousse. Il a même amorcé un début de paix avec son père et il est bien entouré par Pascal, Dominic et leur copine respective. Éloi a toutefois aussi envie d’avoir quelqu’un dans sa vie et, quand sa route croise celle de Luka, il se met à espérer. Mais si Éloi a l’air d’un garçon, il n’en est pas complètement un. Et si lui-même n’est pas à l’aise avec son physique, comment peut-il espérer qu’un autre l’accepte et l’aime malgré tout?
Avec Éloi, Samuel Champagne continue l’histoire amorcée dans Garçon manqué, parlant de la réalité de son personnage en tant que jeune cégépien transsexuel. Abordant les questions de la chirurgie, des documents officiels, de l’amitié et de l’amour, l’auteur profite de ce roman pour donner des références sur la transsexualité et pour faire entrer un personnage qui vit la transformation contraire, soit d’homme à femme.
De nouveau, Samuel Champagne sait trouver les mots, pour parler de la honte que ressent parfois Éloi face à son corps qui n’est pas comme il le souhaiterait, de sa peur de l’inconnu, du désir. On sent tout le vécu derrière l’histoire et cela la rend d’autant plus crédible. La plume est fluide et l’intrigue bien dosée, avec des détails qui font en sorte que le récit est enrichi, comme l’élevage de chat de la famille de Luka, la petite sœur d’Éloi terriblement attachante, les interactions réussies entre le personnage principal et son frère Joël. En outre, Samuel Champagne a glissé dans son histoire de multiples références cinématographiques qui servent de fil conducteur et font en sorte que les lecteurs qui vivent cette réalité pourront aller chercher d’autres modèles, d’autres ressources.
Décidément, on aime !
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