Regardez André Marois en lire un extrait !
En 2048 au Québec, les habitants ne sortent plus que le jour et protégés par de l’air conditionné puisque la chaleur est trop intense. La nuit, ce sont les moustiques qui prennent le contrôle, piquant à mort les humains et suçant tout leur sang. Le gouvernement, sous l’excuse de protéger la population, contrôle tout, surveille tout. C’est pourquoi, quand deux corps sont retrouvés au petit matin, dévorés par les moustiques, mais laissant aussi voir qu’ils ont d’abord été tués par un fort coup à la nuque, les soupçons se tournent immédiatement vers celui qui a été surnommé Zéro, cet individu qui vit sans être répertorié et qui raffole de céréales Krouky. Arto sait qui est Zéro : c’est lui. Mais il sait aussi qu’il n’est pas responsable des meurtres qui touchent les gens auxquels il tient le plus. Qui est le meurtrier? Et comment l’arrêter?
Roman de science-fiction ancré au Québec, Les voleurs du soir termine la trilogie amorcée avec Les voleurs d’espoir et Les voleurs de mémoire, mais peut être lu indépendamment. Proposant cette fois une intrigue tournant autour d’un mystérieux tueur en série, André Marois s’adresse aux lecteurs intermédiaires avec ce roman qui allie rebondissements et enquête sur deux niveaux, soit dans la réalité et dans le Réso.
Il y a eu l’histoire d’Hugo en 2024, celle de Lolla en 2039 et nous voici en 2048, alors que c’est Arto qui se retrouve au centre du récit. Élevé en marge de la société, caché, il est le seul Québécois à ne pas apparaître dans les données du gouvernement, ce qui énerve beaucoup Laiglon, personnage peu sympathique qui sert aussi de lien avec les histoires précédentes. Arto a perdu l’humour qui le rendait particulier dans le tome deux, mais heureusement, l’Argoh est toujours utilisé et donne vraiment du charme aux dialogues qui le mettent en scène.
Côté histoire générale, si on reste dans la chaleur, cette fois l’auteur a ajouté un niveau de difficulté : les moustiques qui envahissent l’air la nuit et peuvent tuer les humains à force de sucer leur sang. Un peu dégoûtant, non? Mais la force de ce récit est d’une fois de plus mettre en scène des éléments connus du lecteur, qui ne s’est pas déjà fait piquer ?, pour les transformer et susciter la crainte. Suffit ensuite d’un tueur en série qui s’attaque aux personnages que le lecteur reconnait et, le tour est joué, on est accroché. Si j’ai un peu de difficulté à croire au Réso parce que le tout reste développé minimalement dans ce tome, l’intrigue générale fonctionne bien et permet au lecteur ado de goûter au talent d’André Marois pour les polars.
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