Quand elle se réveille sur les rames du métro de Los Angeles, l’adolescente ne se souvient de rien. Ni de qui elle est, ni de ce qu’elle fait là. Appelant au numéro qu’elle trouve dans son sac, elle se fait dire de rejoindre un homme dans un immeuble de bureaux. En arrivant devant une porte close, elle a le réflexe de crocheter la serrure et entre dans un bureau qui a manifestement[PB1] été cambriolé. Lorsque une sirène se déclenche, elle fuit, comprenant qu’elle vient de se faire piéger. Évitant la police, l’adolescente s’aperçoit rapidement qu’elle doit aussi fuir des inconnus qui semblent la pourchasser dans la ville. Qui est-elle ? Dans quoi est-elle embarquée ? Et est-ce que cela a rapport avec la suite de chiffres et de lettres tatoués sur son poignet ?
Écrit au « tu », le premier tome de cette série en deux tomes plonge rapidement le lecteur dans une suite de péripéties ininterrompues. Abordant les thèmes de l’identité, de la traque et d’organisations illégales, Anna Carey s’adresse aux lecteurs intermédiaires avec ce thriller relevé.
« Liste des choses que je sais:
- Je suis à Los Angeles.
- Je me suis réveillée sur les voies du métro à la station Vermont-Sunset.
- Je suis une fille et j’ai de longs cheveux noirs.
- J’ai un oiseau et un code (FNV02198) tatoués sur le poignet droit.
- Je suis en fuite.
- Des gens essayent de me tuer. »
La narration au « tu » est une arme à double tranchant. Elle se veut plus inclusive, facilitant l’identification du lecteur au personnage, mais elle demande aussi une adaptation et rend la lecture moins fluide. Bien gérée par Anna Carey, cette narration m’a donc tout de même un peu déstabilisée, mais comme l’action commence dès le départ, je l’ai rapidement oubliée pour plonger dans l’histoire… et ne pas en ressortir avant la fin !
Il y a en effet beaucoup de retournements de situations et de péripéties dans ce récit et peu de moments de répit, ce qui fait qu’il est difficile de s’arrêter en cours de route. Anna Carey a d’ailleurs une belle maitrise du crescendo, son héroïne récoltant ses souvenirs au compte-gouttes et découvrant une histoire qui donne des frissons. Celle qui se fait appeler Sunny est d’ailleurs intéressante parce qu’elle est un personnage fort, qui ne se laisse pas submerger par la panique. Oui, elle obtient l’aide de Ben, mais c’est elle qui gère son destin. Seule la finale est un peu frustrante, parce que le lecteur reste avec beaucoup, mais alors là beaucoup, de questions. À suivre !
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