Amy a réussi à fuir New Heaven, mais elle a dû laisser Baby derrière. Quand elle apprend par Kay que sa sœur est en danger, elle sait qu’elle seule peut agir pour la sauver et que, pour cela, elle doit rejoindre Fort Black. Dans cette ancienne prison devenue un repère de survivants, le frère de Kay est médecin et peut l’aider à sauver Baby. Mais la vie à Fort Black n’est pas aussi civile que celle à New Heaven et, si Amy a appris à vivre seule et à se défendre, elle n’est pas prête à cette espèce de cage des fauves où, pour survivre, il vaut mieux « appartenir » à quelqu’un et, surtout, ne pas tomber dans l’œil de Tank…
Le deuxième tome de ce dyptique est à la hauteur du premier, entremêlant habilement actions et émotions. L’auteure glisse d’ailleurs quelques rappels dans son récit afin d’aider le lecteur à reprendre pied dans l’histoire, mais le récit s’adresse toujours aux lecteurs avancés parce qu’il est assez complexe.
J’ai eu un coup de cœur pour le premier tome et mes attentes étaient élevées pour ce deuxième. Demetria Lunetta ne m’a pas déçue, mais je suis tout de même plus nuancée, entre autres à cause de la finale. Le monde mis en place est complexe, Amy a été mise à l’épreuve de nombreuses fois durant son aventure, mais la conclusion semble un peu trop facile pour être crédible. Le chemin à parcourir pour s’y rendre est toutefois vraiment intéressant.
De nouveau, l’auteure s’attarde au rapport homme/femme et on sent qu’elle pense que la civilisation y est pour beaucoup dans l’égalité. À Fort Black, si Amy rencontre une jeune femme qui se bat dans l’arène et arrive à survivre seule, toutes les autres doivent « appartenir » à un homme (et plus il est influent et/ou dangereux, mieux c’est) si elles ne veulent pas finir dans le fond d’une ruelle. C’est perturbant, et pourtant réaliste. En tout cas, ça donne envie de suivre des cours d’autodéfense et d’arts martiaux! Par ailleurs, les personnages qui apparaissent amènent un nouveau souffle et permettent à Amy de pousser plus loin ses réflexions et de vivre de nouvelles situations où l’adrénaline est nécessaire, si bien que le roman offre encore une fois une suite ininterrompue de rebondissements, de quoi rendre les pauses de lecture difficiles. En effet, la plume est efficace et l’auteure sait manier la peur, ne la limitant pas aux seuls Floraes d’ailleurs…
En bref? Un deuxième tome intéressant qui offre une finale explosive, quoique moins impressionnante que prévu, à une dystopie captivante.
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