Mathilde n’en croit pas ses yeux quand le beau Simon lui parle et s’intéresse à elle. Elle qui avait rêvé de lui parler tout l’été! Il est attentionné, doux, patient et elle craque littéralement pour lui, pouvant en plus partager son bonheur avec ses deux amies qui fréquentent William et Antoine, les copains de Simon. Mais ce dernier isole peu à peu Mathilde. Et même s’il dit l’aimer et ne pas pouvoir vivre sans elle, il est de plus en plus possessif et violent dans ses paroles, la faisant douter de tout, mais surtout d’elle-même…
Sophie Girard parle de violence psychologique avec l’Emprise, racontant une première histoire d’amour qui tourne au cauchemar. Rythmé, le roman convient à tous les lecteurs, mais vise un public de 14 ans et plus.
J’avais beaucoup aimé l’impression très réaliste du roman Tous les héros s’appellent Phénix qui montre comment se construit une relation de violence familiale et pourquoi l’héroïne en vient à garder le silence. C’est cette même impression d’authenticité que j’ai eue en lisant L’emprise. Sophie Girard a en effet créé un personnage manipulateur qui construit peu à peu la toile dans laquelle il emprisonne Mathilde. S’il y a des moments où on a envie de secouer la jeune fille afin qu’elle ouvre ses yeux sur ce qu’il est vraiment, on comprend comment elle peut se laisser berner et tranquillement entrainer dans une spirale infernale. L’adolescente n’est pas un personnage faible au départ, bien qu’un peu naïve puisque c’est sa première vraie relation amoureuse, mais Simon arrive à la faire douter, à s’insinuer dans ses moindres pensées. Si c’est moins visible que la violence physique, c’est tout aussi ravageur et c’est bien de lire son histoire parce qu’on se dit qu’ensuite le lecteur sera plus à même de voir venir ce genre de situation. Du moins, on l’espère, afin que les Simon du monde réel ne puissent plus causer tant de torts…
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