Le 29 mars 2002, à Jérusalem, la journée débute comme toutes les autres pour ses habitants. Dima se questionne sur son avenir et sur son mariage prochain avec Faris. Myriam, elle, ne cesse de penser à Michael, tué par une explosion. Quant à Abraham, on a besoin de lui à l’épicerie. Chacun à sa manière, ils vivent la réalité d’un pays en guerre. Israël d’un côté, la Palestine de l’autre. Deux états, deux religions, deux réalités.
Sans le savoir, leur destin est scellé. Chacun prend une décision qui changera le cours de leur vie, à tous. Le choix de Dima remonte déjà à quelque temps et elle n’a jamais été aussi convaincue. L’avenir de Myriam ne semble plus avoir de sens et elle s’ennuie plus que jamais de la vie qu’elle menait en Californie. Pour Abraham, le quotidien serait beaucoup plus simple si les gens prenaient la peine de prêter une attention particulière au regard des autres.
La forme du roman permet au lecteur de suivre heure par heure les évènements reliés aux décisions prises par les personnages principaux. Bien que l'histoire soit assez courte, et même s’ils sont présentés au début de l’ouvrage, les nombreux personnages secondaires viennent compliquer la lecture. Le livre s’adresse donc à des lecteurs intermédiaires.
« Ce livre ne blâme pas et ne juge pas… il est simplement honnête. Et c’est là que réside sa magie. » Amnesty International
L’auteur Gabriella Ambrosio mène de main de maitre ce récit qui garde le lecteur en haleine. Elle y présente la réalité de la guerre par le biais du point de vue de chacun des protagonistes et crée une histoire où la vie et la mort se côtoient comme deux voisines.
Côté écriture, l’auteure ne s’est pas attardée sur de longues descriptions, elle a plutôt opté pour un style ou aucun mot n’est superflu. Certes, plusieurs passages présentent le quotidien vécu dans un milieu en guerre, mais le récit demeure simple et il laisse toute la place aux personnages. La détermination de Dima, le questionnement de Myriam et l’espoir d’Abraham sont au cœur du récit. Même si plusieurs indices laissent présager le pire quant à cette douzième heure tant attendue, ce moment constitue sans aucun doute le paroxysme de cette histoire inspirée de celle de la jeune Palestinienne Ayat al-Akhras.
En bref? Un récit fort qui marque les esprits et fait réfléchir.
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