Au spectacle de la St-Jean à Varennes, Zoé, une adolescente de 16 ans arborant un style punk, a le coup de foudre pour Thomas, un copain de classe. Mais les vacances commencent, chacun part de son côté et Zoé se languit de son prince charmant. La rentrée scolaire venue, ses illusions romantiques fondent comme neige devant l’indifférence de Thomas. Pour se venger, elle demande l’aide de la grand-mère d’une amie haïtienne pour concocter un philtre d’amour et l’administrer à une poupée à l’effigie de Thomas pour ensorceler le garçon.
Plan Vaudou de Maud Chayer est une comédie d’horreur romantique et s’adresse aux lecteurs débutants de 14 ans et plus. Le roman explore les préoccupations amoureuses des adolescentes, mais l’éditeur émet un avertissement : quelques passages peuvent être troublants pour les lecteurs. Pour œil avisé seulement, donc.
Tout d’abord, mon regard a été attiré par la jolie couverture. En feuilletant rapidement, j’ai remarqué les petits détails graphiques qui habillent les pages et je me suis même demandé si le livre ne faisait pas trop jeune.Mais j’adore les histoires d’amour, je ne me suis pas découragée., encore plusintriguée lorsque j’aperçois l’avertissement de l’éditeur. J’ai donc commencé ma lecture, mais dès la première page j’ai rencontré un mur :
« J’ai seulement découvert l’alcool (quelques souleries qui m’ont fait vomir) et fumé un joint (dont je ne suis pas tout à fait sûre d’avoir ressenti l’effet). Pas de petit ami, de découchage ni d’école buissonnière pour moi. »
Et ce mur a donné le ton au livre. J’ai donc terminé ma lecture avec un sentiment ambivalent : d’une part, j’ai bien aimé, voire apprécié l’histoire romantique à souhait de Zoé et Thomas. Toutefois, d’autre part, je suis consternée par la banalisation des passe-temps éthyliques de Zoé et ses amies. D’ailleurs, le thème revient tellement souvent, et sans être pertinent pour le reste du récit,que j’ai éprouvé un malaise devant la décision de l’auteur d’en faire une caricature des comportements adolescents. Même le ton léger de roman de type chicklit ne suffit pas à dissiper le malaise. Et c’est dommage parce que le reste du récit est sympathique, parsemé de recettes vaudou qui donnent une ambiance exotique. D’ailleurs, un lexique de symbole de rêve et termes vaudous viennent compléter le récit.
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