Attention, cette bande dessinée est la troisième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par la première: Inferno !
Si Campbell a voulu fuir son passé et ses souvenirs sur l’ile de Bakalaoo, ces derniers ne sont jamais loin et Turko, vieux pirate de sa connaissance, vient le kidnapper. Plongé dans ses souvenirs au fond de sa geôle, Campbell est loin de se douter que, dehors, ses filles font des pieds et des mains pour le retrouver alors qu’Inferno grimpe les marches du pouvoir…
Poursuivant sa saga familiale où s’entremêlent action, émotions et humour, Munuera propose au lecteur de découvrir encore davantage le passé de Campbell avec ce troisième tome. Multipliant les allers-retours entre le présent et le passé, il complexifie toutefois la lecture de la bande dessinée.
Le ton change un peu dans ce troisième album. Allant plus loin dans le passé de Campbell avec sa relation avec sa femme et son enfance, Munuera a laissé moins de place à Carapepino, qui apportait cette dose de folie bien particulière à la série. Mis à part le début — attendez de rencontrer la mère du pirate! —, il y a en effet moins de cases mettant en scène cet hurluberlu. Il y a encore de l’humour, mais c’est moins appuyé, Munuera fouillant davantage le côté sérieux de l’histoire de Campbell avec des retours en arrière qui rendent la lecture plus dense, un peu plus difficile aussi. En effet, il faut reconnaitre les personnages à chaque époque et comprendre ce que ces souvenirs impliquent pour le présent de Campbell, ce qui n’est pas toujours évident. L’histoire montre toutefois toute la richesse de l’univers mis en place et donne, encore une fois, envie de poursuivre l’aventure.
En bref? Une suite qui donne de la matière sur les personnages, mais moins dans la folie sympathique qui faisait que cette bande dessinée était un coup de cœur total.
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