Isis, 13 ans, 1,60 m, 82 kilos

À l’école, Isis est Big Mamma, Big Isis, celle vers qui tous les regards se tournent dès qu’il est question de poids ou tout simplement de nourriture dans les cours. Isolée, mal dans sa peau, raillée aussi à la maison par son nouveau beau-père, Isis décide d’écrire à ce père qu’elle n’a jamais connu pour lui raconter sa vie, mais aussi pour lui demander de l’aide. Mais le secours de viendra pas de là où elle le croyait…

Écrite sous la forme de lettres, cette histoire aborde les thèmes du poids, du harcèlement scolaire et de la famille et peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

Isis, 13, ans, 1,60 m, 82 kilos est un court roman qui se lit facilement, mais qui est efficace, pertinent. Si la fin est prévisible pour le lecteur aguerri, les plus jeunes se laisseront peut-être prendre au jeu et, de toute façon, ce n’est pas tant la relation père-fille qui est au centre du récit malgré la forme des lettres choisie par Sophie Rigal-Goulard, mais bien le rapport au corps, la dureté du regard des autres, la cruauté de Youri, crédible, malheureusement trop souvent vue dans les classes. Au début du roman, « Big Isis », cette adolescente au prénom d’une déesse qui se traite elle-même de baleine,  n’est plus capable d’endurer ce poids. Heureusement, des changements surviendront dans sa vie, mais l’auteure prend aussi soin de nous montrer que la perte de poids ne se fait pas seule et questionne le rapport aux régimes miracles. Si on peut avoir l’impression que le dénouement est un peu rose, le roman est constitué de hauts et de bas et la fin sur une note d’espoir était nécessaire pour permettre à toutes les Isis de la vie réelle de croire qu’elles peuvent changer leur vie, un pas à la fois.