Anouk veut partir de chez elle. À cause du harcèlement dont elle est victime à l’école depuis que son ancienne meilleure amie a décidé de changer de vie, de sa solitude, de sa mère qui a encore trouvé le moyen de ne pas les rejoindre pour Noël, de son père qui ne la prend pas au sérieux. Mais voilà, c’est le temps des fêtes, il n’y a pas de place dans les auberges de jeunesse et elle n’a pas le courage de partir loin de chez elle. La solution parfaite semble donc être… d’emménager dans son grenier. Là, tout près, mais pourtant très loin.
Court livre met en scène une adolescence « moyenne » en laquelle plusieurs lectrices pourront se reconnaitre et questionne la famille, l’indépendance, la définition de soi à l’adolescence. Accessible, il peut rejoindre tous les lecteurs.
Ma fugue chez moi présente un très chouette court texte qui parle de mal-être et d’intimidation, du sentiment de frustration qui peut naitre quand une amie dont on est vraiment proche change tout à coup du jour au lendemain, mais aussi de ces parents qui fuient de leur côté, du manque que cela crée. Coline Pierré a créé un univers très crédible et arrive à mettre en lumière des aspects de l’adolescence peu abordés et pourtant essentiels dans la définition de soi.
Anouk n’est pas spécialement malheureuse, pas au point de vouloir mourir, par exemple, mais elle est désoeuvrée, elle manque de solutions. Et cette idée de fuite dans le grenier est particulièrement originale. Il y a bien quelques facilités au fil du récit, le tuyau qui lui permet de tout entendre ce qui se passe au rez-de-chaussée et le livreur qui se reconnait en elle et ne la dénonce pas, mais Ma fugue chez moi est au final une histoire qui permet la réflexion, une lecture toute en douceur qui donne aussi envie d’aller se blottir contre les siens.
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