Gabrielle au bout du monde

Lorsqu’elle termine son secondaire, Gabrielle a envie de faire une coupure le temps de voyager, de se découvrir, de choisir sa route. C’est ainsi qu’elle part rejoindre son amie Nathalie en Australie. Complètement dépaysée, elle voyage, se fait de nouveaux amis, renoue des liens avec celle qu’elle a vue grandir via Skype, se trouve un emploi et vit un premier amour. Mais si elle semble être hors du temps, son entourage continue de vivre de l’autre côté de l’océan et Gabrielle en est forcément affectée…

Retrouvant le personnage de la sœur d’Henri dans Un tourbillon dans la tête, Édith Bourget parle de la fin de l’adolescence, du premier travail, du premier amour et de voyage dans ce roman qui transporte le lecteur en Australie. Court, il convient à tous les lecteurs, mais s’adresse aux plus âgés.

Mon avis

Plus de dix ans après avoir publié Autour de Gabrielle et Les saisons d’Henri, deux recueils de poèmes pour enfants s’intéressant à l’univers de la sœur et du frère, et après avoir abordé l’adolescence de ce dernier dans Un tourbillon dans la tête, Édith Bourget propose à ses lecteurs de retrouver Gabrielle dans un roman qui sent bon les vacances. Avec sa plume douce et son amour des belles phrases, l’auteure raconte l’histoire d’une adolescente qui cherche ses repères par le voyage avant d’entrer dans l’âge adulte. Ce moment charnière est bien représenté, Gabrielle étant très crédible dans sa recherche d’elle-même, sa peur du futur, son envie de nouveauté, d’émotions. Ayant visité elle-même l’Australie, Édith Bourget truffe son récit d’images, d’anecdotes et de parcelles de voyage, si bien que le lecteur a l’impression d’y être avec l’adolescente. On sent toutefois beaucoup l’auteure derrière le personnage et, alors que la langue travaillée et plus adulte de Bourget ne dérangeait pas dans Un tourbillon dans la tête, elle fonctionne moins bien ici, comme si elle ne collait pas au personnage. N’empêche, ça reste un chouette roman, parfait pour les vacances qui arrivent.