Mathias a seize ans et il est obèse. Il était déjà gros avant la mort de son père, mort des suites de sa propre obésité, mais depuis celle-ci, rien ne va plus. L’adolescent mange ses émotions et est nourri à outrance par une mère qui veut le réconforter. Toutefois, quand Mathias voit l’immense affiche, qui l’humilie et bafoue la mémoire de son père, collée sur le mur de son école le dernier matin de l’année scolaire, il décide que c’est assez, qu’il doit se reprendre en main avant d’entrer en cinquième secondaire. Il change ses habitudes de vie, diminuant ses portions et tentant d’aller marcher matin et soir malgré sa difficulté à bouger au départ, mais les réflexes sont bien ancrés et la faim n’est jamais loin…
Entre fiction et témoignage puisque le récit est basé sur la véritable histoire de son auteur, Mathias parle d’obésité, de prise en main, de deuil et de persévérance. Écrit dans une langue accessible, il convient à tous les lecteurs.
Habitué des romans fantastique, de science-fiction et d’horreur, Mathieu Fortin aborde cette fois un nouveau genre en publiant un texte réaliste très près de sa propre histoire. Si certains passages semblent plus romancés, on sent au fil du récit qu’il y a mis beaucoup de lui-même et l’ensemble est authentique et laisse l’impression que l’auteur veut vraiment donner des pistes de solutions (parfois un tout petit peu trop appuyées) aux jeunes aux prises avec un grave surpoids.
En effet, l’obésité est est thème peu abordé en littérature jeunesse et pourtant d’actualité. Voir Mathias évoluer, affronter les obstacles, se fixer des objectifs réalistes et les atteindre pourrait motiver de nombreux lecteurs qui se reconnaitront en lui, mais aussi conscientiser leur entourage. On comprend rapidement qu’il faut une volonté très forte pour passer à travers les difficultés qui se dressent sur la route d’un adolescent en grave surpoids et que la décision d’avoir une vie plus saine est à reprendre chaque jour de sa vie, mais Mathieu Fortin démontre aussi que l’entourage a une grande importance et un rôle à jouer dans la motivation.
Le petit plus? Le récit dans la réalité d’aujourd’hui avec quelques références culturelles… et un clin d’oeil à la journée du 12 aout, j’achète un livre québécois !
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