Will Grayson et will grayson sont deux adolescents très différents. Le premier a pour principe de s’impliquer le moins possible même s’il est entouré d’une bande d’amis sympathiques dont le très extravagant Tiny. Le deuxième est un jeune solitaire qui ne vit que pour ses rencontres virtuelles avec Isaac, un adolescent qu’il n’a jamais vu mais dont il est follement amoureux. Suite à un concours de circonstances, les deux se rencontreront et leurs existences s’entrechoqueront, permettant à tous les deux de passer au travers de leur crise identitaire.
Tout au long du récit, deux narrations alternent, soit Will Grayson et willl grayson, et l’une des deux est écrite entièrement en lettres minuscules, permettant ainsi de la distinguer. Les thèmes de l’identité, de l’amour, de l’homosexualité, de l’acceptation de soi se mélangent dans une histoire portée par de nombreux rebondissements. Le vocabulaire ainsi que la densité du récit en font quand même une lecture assez ardue, donc visant des lecteurs intermédiaires et avancés.
Mon avis
C’est un roman haut en couleur, c’est le moins qu’on puisse dire!
Je n’ai pas vu beaucoup de livres sur l’homosexualité masculine en littérature jeunesse et j’ai aimé que cette réalité soit au centre du roman. En même temps, les auteurs touchent plusieurs autres thèmes comme la dépression, la peur de s’engager et le besoin de se faire apprécier, le tout se mélangeant dans les crises d’identités des deux Will.
D’ailleurs, j’ai eu un véritable coup de cœur pour Tiny, qui est un personnage secondaire prenant de plus en plus de place (et c’est le cas de le dire) au fil de l’histoire. Il détruit à lui seul bon nombre de préjugés, tant sur les homosexuels que sur les gens souffrant d’obésité et il offre de belles réflexions qui pourront aider les lecteurs aux prises avec une crise d’identité eux-mêmes.
Finalement, j’ai trouvé très intéressant que deux auteurs se rencontrent dans cette forme, chacun apportant sa touche dans une belle complémentarité. Seul petit bémol, j’ai été passablement déstabilisée par l’écriture sans majuscule de la partie de will grayson, mais c’est un moindre mal pour un tel roman.
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Trois autres livres pour parler d'homosexualité: La fille qui rêvait d'embrasser Bonnie Parker, Kiss et Zone floue.
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Moi aussi j'ai été déstabilisé par l'écriture de will grayson. Au début, je trouvais ça même un peu gossant mais à la longue je m'y suis habitué sinon j'ai trouver que se roman est fantastique