Attention, ce livre est le troisième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : Printemps.
En sortant du bureau de son psychiatre, Théodore Fontaine croise Alice Moreau. Qu’est-ce qu’elle fait dans la salle d’attente ? Pourquoi fallait-il qu’il la croise, elle qui fait battre son cœur depuis la sixième année ? Va-t-elle révéler son secret, lui qui prend toutes les précautions pour que personne ne s’en doute ? Alice se demande bien pourquoi Théo consulte lui aussi. Elle espère vraiment qu’il ne révèlera pas son secret. D’ailleurs, elle ne croit pas que ses séances soient la solution à ce qu’elle vit. Ils fréquentent la même école secondaire et le même café, Le quatre saisons, mais les deux adolescents possèdent davantage de points en commun qu’ils ne le croient et leur destin risque de se croiser de nouveau…
Le troisième tome de la série Quatre saisons se distingue, entre autres, par la narration. Le lecteur a accès aux pensées de Théodore par le biais d’un narrateur omniscient, tandis que celles d’Alice sont plutôt livrées par le biais de son journal intime. Le thème principal, la maladie mentale, est abordé sans tabou, ce qui permet d’interpeler efficacement les jeunes lecteurs.
J’étais curieuse de poursuivre la lecture de cette série et j’avoue que j’ai été légèrement déçue. L’un des points forts des deux premiers tomes, le café Le quatre saisons où les personnages travaillent, se croisent et se rejoignent, est toujours présent, cependant ce lieu symbolique n’occupe pas une place importante dans l’histoire de Théo et d’Alice. Il agit comme un point de repère, un havre de paix, bref un refuge, pour ces jeunes dont la vie n’est pas toujours facile, mais il est peu utilisé. Le même constat s’applique pour les adolescents qui s’occupent du café, tels Mia, William et Camélie : ils sont peu présents. En contrepartie, l’histoire d’Alice, qui souffre de schizophrénie, est intéressante et permet au lecteur d’entrer dans cet univers particulier bien souvent inconnu. Les visions et les voix qu’Alice voit et entend révèlent un univers déstabilisant que l’auteur a su aborder avec doigté. Parallèlement à la maladie de la jeune fille, le trouble de Théo m’a semblé davantage effleuré qu’exploité. C’est dommage, car le trouble obsessif compulsif est une réalité bien présente, même chez les jeunes. Bref, voici un roman qui donne l’opportunité aux jeunes lecteurs de prendre conscience que la maladie mentale peut les toucher et que des solutions existent pour bien vivre avec elle, mais qui aurait pu profiter davantage du cadre de la série.
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