À l’aube du quinzième anniversaire de Salomay, différents phénomènes étranges se produisent : son acouphène augmente, des objets semblent se déplacer selon sa volonté et des chats se mettent à la suivre. Rationnelle, l’adolescente refuse de croire que tout ça a un lien avec ce que sa grand-mère, que ses parents refusent de voir depuis plus de dix ans, cherche à lui raconter. La magie n’existe pas, le monde dont elle lui parle n’est que fabulation… Oui? Quand elle découvre un grimoire magique, qu’un loup apparait dans son quotidien et que d’étranges créatures à l’odeur de vase l’attaquent dans sa propre chambre, Salomay doit se rendre à l’évidence : sa réalité n’est pas seulement ce qu’elle croit!
Mettant en scène une adolescente réaliste qui voit son univers basculer dans la magie, Dominique Perrier aborde les thèmes de la famille, de la quête de pouvoir et de l’amitié dans Magie noire, magie blanche.
Même si on est dans le quotidien de Salomay dans les premières pages, dès qu’on découvre les premiers éléments magiques, on pense à Sorcière de Cate Tiernan, le genre de récit qui accroche les lecteurs amateurs de magie, de personnages hors normes. On est toutefois davantage dans le côté sombre de la magie dans ce premier tome puisque la grand-mère de Salomay, bien que bienveillante, doit d’abord survivre aux attaques des ténèbres avant de pouvoir guider sa petite-fille.
Au fil du récit, Dominique Perrier joue entre deux univers. L’un très réel, autour d’une adolescente en deuil de son père, éprise du frère de sa meilleure amie, l’autre complètement fantastique, avec des sorcières qui se passent les pouvoirs de génération en génération et un homme assoiffé de pouvoir, prêt à tout pour exterminer les premières. L’alternance des deux rythme le récit, mais les transitions ne sont pas toujours heureuses. Alors que l’histoire « réelle » de Salomay peut interpeler les plus jeunes, la violence du Seigneur du monde magique et sa propension à la torture font de ce roman un livre pour les lecteurs plus avisés… qui seront toutefois laissés sur leur faim par le côté trop poussé de certaines parties de l’intrigue. En effet, l’histoire repose sur quelques éléments qui auraient gagné à être mieux travaillés. Bien qu’ouverte aux histoires de magie, je suis restée sur ma faim ici alors que les éléments positifs, la passation de pouvoir, l’attrait du pouvoir, l’arrivée de Chammal, le loup protecteur, se perdent dans des scènes maladroites, notamment celle autour d’un Seigneur des ténèbres qui passe plus de temps à se dire terrifiant qu’à l’être vraiment.
À noter, les deux premiers tomes sont sortis simultanément cet automne et le troisième est prévu pour le printemps.
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