À l’école, tout le monde sait qui est Vic parce qu’il est l’ami de Brett, un des adolescents les plus populaires. Mais personne ne s’intéressait vraiment à lui avant qu’il ne vienne à cette fête. Qu’il se montre bienveillant et raccompagne Callie, complètement saoule, à l’étage. Et qu’il soit accusé de viol le lendemain matin.
À partir de ce moment, tout le monde connait son nom. Tout le monde le juge. Tout le monde l’accuse.
Kelly York parle d’abus sexuels, mais aussi des conséquences de fausses accusations à l’ère des réseaux sociaux dans ce roman pour adolescents avisés. Ancré dans un univers qui parlera à ses lecteurs, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires.
La prémisse est intéressante et l’écriture de Kelley York, efficace. Si le début du roman est rapide, c’est surtout pour permettre à l’élément déclencheur de se produire et pouvoir décrire ses conséquences. À partir de la déclaration de viol, on est plus dans la psychologie et le lecteur a le temps de connaitre les personnages, de s’y attacher. L’accent est mis sur Vic, sur qui tous les regards se tournent et qui voit même sa propre mère lui tourner le dos. Toutefois, l’auteure arrive aussi à bien faire ressentir l’horreur que vit Callie, ce besoin qu’elle a de savoir qui est son agresseur pour ne pas devoir retourner à l’école en se disant qu’elle le croise sans doute sans le savoir.
Il y a par ailleurs beaucoup d’action au fil du récit, notamment parce que Vic, sachant que ce n’est pas lui qui a commis le crime, cherche le coupable. Et c’est en compagnie d’Autumn, la meilleure amie de Callie, qu’il le fait. Cette dernière croit en lui et lui permet de garder la tête haute, de ne pas se laisser abattre.
Si la fin m’a déçue, ce roman reste une lecture captivante, difficile à abandonner en cours de route, et totalement actuelle.
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