Le quotidien de Sora ne sera plus jamais le même. Un mal étrange s’est logé dans une de ses chevilles et elle devra marcher avec des béquilles pour le reste de sa vie. La présence rassurante de Kay, sa sœur ainée, met un baume sur la douleur ressentie et les inconvénients reliés à son état. Les deux jeunes femmes, dont la mère décédée était Navajo, puisent dans leurs souvenirs associés à cette culture pour retrouver un certain réconfort. En effet, chant et légende possèderaient des pouvoirs de guérison.
Lorsque Marc, un élève qui est dans le même groupe que Sora apprend cela, il harcèle cette dernière pour qu’elle essaie de le guérir. L’adolescente tente tant bien que mal de lui faire comprendre que ce sont des croyances jusqu’au jour où elle réalise que Kay ne va pas bien. Elle semble possédée par le Coyote, une créature mythique à la recherche d’âmes qui peuvent le servir. Sora ne voit qu’une seule option : se rendre dans le parc national Monument Valley, aux États-Unis, afin de trouver le hozho, le véritable pouvoir qui permettra à Kay de guérir. Malheureusement, le voyage des deux sœurs ne se déroule pas du tout comme prévu et une surprise de taille les attend…
Alternant entre les passages se déroulant en banlieue parisienne et ceux se déroulant dans les divers parcs nationaux de l’Ouest américain, Quelques pas de plus présente une histoire où résilience, solidarité et culture navajo sont mises au premier plan.
Mes visites de plusieurs parcs nationaux de l’Ouest américain figurent parmi mes plus beaux souvenirs de voyage et Agnès Marot décrit à merveille Monument Valley et le Grand Canyon, entre autres. Le lecteur se laisse porter par l’atmosphère chaude et poussiéreuse de ces étendues désertiques alors que l’insertion de la dimension culturelle reliée au peuple Navajo, encore présent dans cette région des États-Unis, constitue un complément d’informations qui s’immisce naturellement dans le propos. L’univers sert donc très bien l’histoire de Sora et Kay, deux sœurs qui désirent à tout prix guérir physiquement et psychologiquement. La première se démarque dès le début du roman par sa force de caractère, sa ténacité et sa grande résilience. L’adolescente ne se laisse pas décourager et elle est toujours en mode solution. Les personnages secondaires jouent bien leur rôle même si parfois certaines situations dans lesquelles ils se retrouvent semblent un peu forcées. D’ailleurs, c’est le point faible du roman, car par moment, on se croirait dans un film d’action sans que cela serve le propos général.
Le roman demeure toutefois un bon divertissement et plaira aux lecteurs sensibles aux histoires dramatiques.
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