Sanglant hiver

 
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Sophie a aimé ce livre

Quand la voiture s’est éloignée de Reikjavik, Bergljot maudissait sa mère d’avoir gâché son weekend en l’obligeant à aller à la campagne avec son petit frère et son père. Elle ne pouvait pas savoir qu’elle ne la reverrait jamais et que son éloignement ferait en sorte qu’elle allait survivre à l’attaque d’extraterrestres qui a décimé le pays. Déterminés à retrouver leur mère (et épouse), Begljot, Braji et leur père rentrent en ville pour n’y trouver que désolation et Braji disparait à son tour alors qu’ils prévoyaient un départ pour une petite ile éloignée avec un autre survivant. Obligés de partir sans avoir retrouvé Braji, Bergjlot et son père se demandent si ce débarquement d’extraterrestres meurtriers n’a visé que l’Islande ou si le monde entier est touché. Comment survivre en sachant qu’ils ont tout perdu?

Roman d’horreur qui mise davantage sur la psychologie que sur l’action, Hiver sanglant offre une intrigue complexe rythmée par les changements de narration entre Bergljot et Bragi et s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Vous en avez marre de la chaleur? Voici le roman parfait pour vous faire oublier qu’il fait 30 degrés Celsius à l’ombre! Hildur Knutsdottir nous plonge en effet dans l’hiver islandais et après les premiers chapitres, fait vivre ses personnages seulement de nuit, enfermant aussi le lecteur dans une bulle sombre et froide qui durera un peu plus de trois cents pages. Parce qu’on est en effet prisonniers de cette histoire qui mise davantage sur la psychologie, mais sait alterner rebondissements, questionnement, humour (malgré tout) et scènes macabres afin de créer une histoire qui captive.

Il faut un temps certain pour s’habituer aux noms des personnages et pour bien imaginer les décors très différents dans lesquels ceux-ci évoluent, mais ensuite on est transporté. Il y a un bel équilibre dans ce récit. Oui, on est dans l’horreur avec des extraterrestres qui tuent d’abord leurs proies avec un gaz qui les rend malades puis les dévorent dans une symphonie d’os qui craquent (les descriptions donnent parfois un peu mal au cœur), mais on est surtout dans un récit qui met ses héros à l’épreuve. Comment surmonter son deuil dans un tel état de panique constant? Comment garder espoir quand il ne reste peut-être plus que des poignées de survivants au pays, si ce n’est dans le monde? Comment se reconstruire en société avec ceux qui restent? Comment croire que la survie est vraiment possible? Alors que la plupart des romans qui parlent de fin du monde montrent rapidement un pouvoir dominateur qui s’installe et force tout le monde à écouter, ce roman-ci est plus subtil, plus nuancé. On sent bien que certaines choses se placent, mais pour l’instant, tout est encore à faire.

Le premier tome de ce qui est un diptyque est donc très réussi et, comme l’œuvre a gagné quelques prix prestigieux en Islande, on est en droit de croire que la suite sera tout aussi bonne. Vivement sa sortie!

Bob et Jean-Michel ont aussi lu (et aimé) Sanglant hiver!

Merci aux éditions Thierry Magnier pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 21 juin 2017.

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Sanglant hiver
Hildur Knutsdottir
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