Attention, ne gâchez pas votre plaisir et allez d'abord lire les tomes précédents : Les fiancés de l'hiver et Les disparus du ClairdeLune, de véritables bijoux!
Infantilisée par sa mère sur Anima, sans nouvelles de Thorn depuis trop longtemps, Ophélie est en train de redevenir une ombre. Heureusement, l’arrivée d’Archibald sur l’arche ravive l’espoir en elle et la voilà partie sur Babel afin de retrouver la trace de celui dont elle s’est éprise. Mais voilà, les codes sont très stricts sur cette arche et Ophélie n’en maitrise aucun. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle doit entrer au Secretarium pour avoir une chance de trouver Thorn. Mais pour cela, elle devra devenir une apprentie avant-coureur, faire sa place dans cette école où, bien que la paix prime sur tout le reste sur Babel, les couteaux volent bas, et gagner le respect d’Hélène, l’esprit de famille qui règne sur les sans pouvoirs. Le tout sans attirer l’attention sur elle, et sans se mettre (trop) les pieds dans les plats.
Ce troisième tome de la série de la Passe-Miroir offre à ses lecteurs une intrigue relevée et efficace, amenant Ophélie sur une arche où elle devra utiliser toute sa volonté pour faire sa place, mais aussi compter sur sa propension à trouver les bonnes personnes pour l’aider. Écrit dans une langue riche et diversifiée, ce roman s’adresse aux lecteurs avancés.
Chaque fois qu’un nouveau tome sort, je me rappelle combien j’aime l’écriture et l’univers de Christelle Dabos, mais chaque fois l’épaisseur de la brique m’effraie un peu et, vu que mon rythme de lecture doit être soutenu, je repousse ma lecture. Et puis je me décide, je suis perdue durant les premières pages (parce que le tome précédent date maintenant et que les univers présentés sont particulièrement foisonnants) et… j’accroche complètement. Au point où j’oublie (presque) de manger et de dormir.
Avec La mémoire de Babel, Christelle Dabos invente de nouveau un monde d’une richesse incroyable avec ses particularités bien à lui, cette fois avec des codes et une hiérarchie stricte, des moyens de transport pour le moins impressionnants et une école qui rivalise d’ingéniosité avec Poudlard (ceci n’est pas ma dernière référence à Harry Potter, soyez avertis). Bien qu’on soit rapidement dans l’action, les descriptions grandioses parsèment le récit sans l’alourdir, de sorte que le lecteur peut parvenir à complètement s’immerger dans l’arche de Babel. La particularité de ce troisième tome, c’est que cette fois, Christelle Dabos plonge Ophélie dans un contexte scolaire qui, quoique très différent de notre réalité, parce que complètement merveilleux (malheureusement ici, on ne peut pas marcher sur les murs ou encore apprendre à faire usage de nos pouvoirs), lui permet de parler de dynamique de groupe, de compétition, de harcèlement.
J’étais donc de nouveau emballée… jusqu’à ce que Thorn arrive (parce que oui, elle retrouve sa trace). En effet, si Ophélie décide de prendre son destin en main et de sauver son prince charmant sans attendre d’être sauvée elle-même, il n’empêche qu’elle agit beaucoup, beaucoup, en fonction de lui (et que malgré la fin du deuxième tome, il reste antipathique…). Et autant elle est forte dans la première partie (malgré une timidité qui reste et qui la rend si attachante), elle devient incroyablement fragile quand il ne lui adresse aucun regard, qu’il lui bat froid. Et c’est un peu énervant de la voir si dépendante. Heureusement, les personnages secondaires sont toujours aussi incroyables et ajoutent au bonheur de la lecture. Mention spéciale à la petite Victoire, fille de Bérénilde, qui réserve une belle surprise et permet au lecteur de rester en lien avec ce qui se passe sur la Citacielle, à Mediana, jeune femme terriblement ambitieuse qui arrache à Ophélie ses moindres souvenirs (et éveille une sombre colère chez le lecteur) et au Sans-peur, ce petit homme qui amène le chaos sur Babel.
Je suis donc confortée dans mon impression et, malgré mon cri du cœur concernant Ophélie et Thorn, je le dis comme d’autres l’ont fait avant moi : Christelle Dabos est de la même trempe que J.K. Rowling.
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Je lis présentement le tome 3. C'est tellement à la hauteur des deux premiers! Je néglige mes heures de sommeil, j'essaie de ralentir mon rythme de lecture et de savourer chaque page, mais c'est plus fort que moi: je dévore ce troisième tome comme le premier repas que j'aurais en trois semaines! Christelle Dabos est une magicienne, l'attente du quatrième tome sera absolument insupportable...