Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier!
Haldor le noir est plus enragé que jamais. L’œuf de l’héritier lui échappe toujours et il sent la présence d’une jeune fille qui pourrait faire changer les choses. Son avidité et sa cruauté ne dérangent pas les Fils du feu, mais les Fils de la terre refusent de le suivre et les Fils de l’eau doutent…
Les attaques contre les villages sont de plus en plus fréquentes depuis que Léna est en route et les esprits des humains changent aussi. Simplement survivre ne semble plus possible et les quelques chuchoteurs encore vivants se souviennent, reprennent la route. Toutefois, pour avoir une chance, encore faut-il trouver la faiblesse dont parlent certains Fils de chuchoteurs…
Dans la veine du premier tome, La trahison des chuchoteurs offre une intrigue de fantasie nourrie par de nombreux rebondissements et portée par des personnages multiples. Écrit dans une langue assez simple et avec des phrases courtes, le roman convient aux lecteurs intermédiaires dès 10 ans.
Je le disais à la fin du premier tome et c’est encore frappant dans ce deuxième, Rhéa Dufresne a une plume évocatrice qui sied parfaitement à ce récit où l’action et les descriptions doivent s’entremêler pour permettre au lecteur de comprendre et de visualiser ce qui se produit même si on est dans un univers complètement inventé où les dragons dominent les hommes.
Bien placée dans le premier tome, l’intrigue gagne en intérêt dans ce deuxième livre, les tensions allant en grandissant. Haldor sent qu’il perd l’avantage, certains dragons se rebiffent, Léna comprend qu’elle a un rôle important à jouer et trouver des alliés, de quoi combler ces presque quatre cents pages de récit.
La division en courts chapitres alternant entre les points de vue donne un rythme à l’ensemble et permet aux lecteurs d’anticiper les affrontements puisqu’on voit les différents personnages se déplacer l’un vers l’autre, chacun porté par ses préoccupations (un peu à la Games of Thrones). Comme dans le cas du premier tome, c’est parfois manichéen et qu’il y a quelques raccourcis (des personnages qui changent de camp un peu trop facilement), ce qui pourrait laisser les grands lecteurs de fantasie sur leur faim. Toutefois, le récit reste captivant grâce à la profondeur de certains protagonistes, dont le nouveau Vynd, dragon d’air habitué à vivre sans se laisser voir qui est touché par Léna et choisit de lui venir en aide, et les lecteurs intermédiaires dès dix ans pourront se régaler avec cette histoire qui laisse entrevoir une suite prometteuse.
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