Dans l'ombre de Stella

C’est le dernier été de Stella avant l’année de Terminale, celle où sa meilleure amie Zoey et elle pourront savourer en tant que filles les plus populaires de l’école. Mais quand un cadavre est retrouvé lors d’une fête, tout vole en éclats. Onze ans auparavant, Stella est allée jouer dans les bois avec Jeanie et seule la première est revenue. La deuxième, aussi rousse que le nouveau cadavre n’a jamais été retrouvée. Que s’est-il passé? Bien décidée à percer le mur de ses souvenirs, Stella aura besoin de son ami d’enfance Sam, désormais surnommé le roi des losers, pour mener l’enquête. Quoiqu’en dise Zoey.

Roman construit sous forme de casse-tête, Dans l’ombre de Stella est un suspens psychologique rythmé par de nombreux rebondissements et adouci par une histoire d’amour. Complexe, il s’adresse à des lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Alexandre Sirowy installe rapidement une ambiance très angoissante, entrainant le lecteur dans une quête de souvenirs qui deviendra peu à peu une question de vie ou de mort pour Stella. L’intrigue est intéressante avec ces petites filles rousses tuées dans le petit village de Savage, la vieille légende racontée par l’inspecteur en charge de l’enquête, cette impression que le tueur est quelqu’un de très proche… et que le tout n’est peut-être pas rationnel, l’auteure jouant avec la limite entre réalité et fantastique.

Il y a beaucoup de chouettes éléments dans le récit, entre autres les retrouvailles entre Stella et Sam qui sont touchantes et viennent adoucir le reste de l’intrigue et l’horreur des cadavres qui s’empilent, mais certains aspects accrochent. Les personnages restent pour la plupart très stéréotypés (de Sam, trop parfait, à Zoey, très égocentrique, en passant par tous les secondaires, trop peu définis) et la finale est brusque. Si elle est bien trouvée et particulièrement captivante, elle semble un peu plaquée avec des éléments qui collent moins, comme si on avait voulu trop en faire.

En bref? Un suspens intéressant et une ambiance angoissante, mais une finale qui aurait pu être plus crédible.

Merci aux éditions Pocket Jeunesse pour le roman!