Rester avec un petit ami détestable juste pour l’amener au bal? D’autres l’auraient peut-être fait, mais pas Sofia. L’adolescente aimerait toutefois être accompagnée lors de cette cérémonie qui marquera la fin de son secondaire. Et comme ça ne peut pas être par Shawn Mendes, elle accepte la proposition de la marraine de son amie, journaliste, qui cherche une adolescente sur qui faire différentes chroniques en préparation du bal. Robe, accessoires et maquillage gratuits, recherche de cavalier en prime. Sofia n’aura pas de quoi s’ennuyer, d’autant plus qu’elle doit gérer une collègue difficile au boulot et qu’il y a ce barman qui semble s’intéresser à elle au Blue Lagoon… bar où elle sort en cachette de ses parents.
Après Cupcake et claquettes ainsi que Selfies et sushis, Sophie Rondeau propose une nouveauté différente, s’intéressant cette fois à la réalité d’une adolescente de cinquième secondaire avec tout ce que ça implique : bal, oui, mais aussi travail, sorties dans les bars, sexualité. Écrit dans une langue accessible, il convient à tous les lecteurs de 13 ans et plus étant donné les thèmes abordés.
C’est la fin des doubles héroïnes, cette fois Sophie Rondeau place Sofia seule aux commandes de ce roman qui n’en offre pas moins une multitude de thèmes et dont la couverture est particulièrement accrocheuse. L’auteure a voulu aborder plusieurs aspects de la dernière année du secondaire, tout en s’inscrivant tout à fait dans l’actualité, notamment avec une scène d’agression. Si ça fait en sorte que tout passe un peu vite (230 pages, c’est court pour parler problèmes au boulot, vengeance de l’ex en question, émancipation, recherche de cavalier), ça donne tout de même un portrait d’ensemble et un modèle positif pour les adolescentes qui approchent de ce grand moment et angoissent. Non, ce n’est pas nécessaire de rester avec un imbécile pour ne pas être seule au bal, oui, on peut se faire respecter au boulot, oui, l’amitié aide à traverser le tout et oui, parfois les parents peuvent sembler castrants… mais on les aime quand même.
Personnellement, j’aurais aimé un peu plus de croustillant (on reste parfois bien chaste, même quand il est question d’agression ou de relations sexuelles), des émotions un peu plus vives, plus près de l’âge de l’héroïne. On touche parfois à quelque chose, mais comme tout est très rapide, on revient rapidement en surface. La finale en est un exemple, avec un « happy end » prévisible qui ne semble pas nécessaire. On est contents de voir l’héroïne s’en sortir, mais ce n’est pas super fluide. Cent pages de plus pour oser aller au bout? Ça aurait été chouette.
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire