Les baleines préfèrent le chocolat

Quand la nouvelle débarque, les paris sont lancés : qui va la faire craquer en premier? La petite bande des cinq, ou encore le clan mené par la hautaine Violaine? Il faut dire qu’avec son tour de taille astronomique, la nouvelle semble chercher les embrouilles. Mais devant leurs commentaires plus méchants les uns que les autres et les surnoms des plus ridicules dont ils l’affublent, « Burger » ne perd jamais son sourire. Pire, elle leur offre des gourmandises, leur ouvre son univers différent d’où l’aseptisé est banni et où les parents sont bien présents, au contraire des familles d’Iris et compagnie. Alors, quand le drame survient, ce n’est pas ceux qu’on croit qui vont pleurer…

Marie Colot parle de différence, de poids, d’amitié et d’entraide dans ce roman choral qui entraine ses lecteurs dans un chic collège où les apparences sont trompeuses. Avec beaucoup de sensibilité, elle signe un roman réaliste touchant qui peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

Quand j’ai lu Jusqu’ici tout va bien, j’ai eu envie de me retrouver de nouveau la plume juste et authentique de Marie Colot. Ça tombait bien, pour l’animation d’une table ronde à la Foire du livre de Bruxelles, je devais lire Les baleines préfèrent le chocolat. Je me suis donc lancée dans cette lecture ce dimanche… et je n’en suis pas sortie avant la dernière page.

Il faut dire qu’elle fait fort avec cette héroïne hors norme, qui répond à la méchanceté de ses nouveaux collègues de classe par des traits d’esprit, aux grimaces par des sourires, aux commentaires sur son poids par encore plus de sucreries. On est loin de l’univers de Jusqu’ici tout va bien, même à l’autre bout du spectre, dans les foyers des très riches qui calment les petites frayeurs de leur enfant à l’aide de bracelets de perle et envoient les chauffeurs les récupérer à l’école. Pourtant, il y a aussi ici quelque chose de déréglé. Un mal être qui se soigne par la méchanceté et les coups bas. Du moins jusqu’à ce que Burger arrive et leur montre une autre façon d’être, change leur quotidien. Une leçon de vie sympathique qui met peut-être un tout petit trop l’emphase sur la nourriture (le sucre n’est pas la solution à tous les problèmes…), mais qui ne peut que faire sourire!  

Merci aux éditions Alice pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!